La deuxième mort de Samuel Paty !

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FIGAROVOX/TRIBUNE –

NDLR : cette tribune donne l’état de la France vis à vis du danger mortel de l’islamisation. Lâcheté, soumission, voire même complicité s’unissent dans la dhimmitude . Et nous amène à nous poser une question lancinante : où sont les « mususlmans modérés » ?

Le collège où enseignait le professeur assassiné ne porte toujours pas son nom.

Pourquoi ? A cause de la peur générale des «décideurs», qui se dérobent, selon le président de l’association fondée pour perpétuer la mémoire de Samuel Paty, Paul Marion

«La mort du professeur d’éducation civique a pétrifié les volontés.»
Paul Marion est président de l’association Les Amis de Samuel Paty, habitant de Conflans-Sainte-Honorine, et ancien élève du collège du Bois d’Aulne où Samuel Paty enseignait.
Aucun monument, aucun bâtiment, aucune rue ne porte le nom de Samuel Paty à,Conflans-Sainte-Honorine. Élus locaux et fonctionnaires du collège ont renoncé à défendre la mémoire du professeur assassiné pour les mêmes raisons qui les avait poussés à l’abandonner avant sa mort : ne pas faire de vagues.
Ancien élève du collège de Samuel Paty et habitant de Conflans, mon association Les Amis de Samuel Paty milite depuis 2021 pour que le collège du Bois d’Aulne prenne son nom, avec l’appui de sa famille. L’hommage paraît aussi évident que simple à réaliser. C’est sans compter sur la lâcheté des responsables que j’ai rencontrés : principale, maire, président du département, rectrice de l’académie de Versailles.
Certains prétendent qu’il est prématuré de renommer l’établissement.

Tel est le discours du rectorat de l’académie de Versailles. Cela pourrait s’entendre. On reste plus circonspect quand la rectrice refuse de prendre position sur le projet de rebaptiser à terme le collège. À écouter son directeur de cabinet, les enseignants n’imaginent pas de lire le nom de leur ancien collègue chaque jour sur la façade du collège.

Il faut comprendre : porter le nom d’un professeur décapité serait vécu comme «stigmatisant» pour l’établissement, dixit le bras droit de la rectrice.

La standardiste ne conçoit pas plus de prononcer «collège Samuel Paty» vingt fois par jour au téléphone. Comme si son nom brûlait les lèvres.
Certains invoquent la peur, comme le maire de Conflans-Sainte-Honorine Laurent Brosse. L’édile s’était pourtant dit favorable au changement de nom du collège dans les jours qui avaient suivi le drame en octobre 2020. À l’époque, l’initiative était fort opportunément proposée par Pierre Bédier, président du département des Yvelines.
Aujourd’hui, ni le maire, ni le président du conseil départemental n’osent raviver publiquement la question.

Tout le monde décide de tout mais personne n’est responsable de rien.
Collègues, équipes pédagogiques, maire… Chacun se complait dans son statut de victime, jusqu’à oublier le véritable martyr : Samuel Paty. Ses parents exhortent pourtant le maire à faire rebaptiser le collège. Mais qui a véritablement la main sur cette décision ? Le maire renvoie vers le département… qui oriente vers la principale… qui juge que cela relève de l’Éducation nationale. Dans un collège dont les murs sont gérés par le département, les livres par la région, les professeurs par l’État et la sécurité par la mairie, tout le monde décide de tout mais personne n’est responsable de rien.

Perdu dans les méandres de la bureaucratie territoriale, j’ai écrit au ministre de l’Éducation nationale et au président de la République. Ces derniers ont la politesse de répondre mais par le courage de dire si, oui ou non, ce collège doit s’appeler «collège Samuel Paty». Il revient d’après eux à la principale d’en décider. Laquelle estime que cela ne la concerne pas. Retour à la case départ.
Si changer le nom d’un collège s’avère si ardu, qu’en est-il des mesures autrement plus impopulaires qu’il faudra prendre ?

Paul Marion


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