Jeudi 15 avril une cinquantaine de punks à chien manifestaient devant l’ancien local du « Volcan », bière à la main, assis sur le trottoir. Ils protestaient contre l’expulsion des occupants du « tiers lieu culturel », intervenue il y a quelques jours avec police, pompiers et SAMU… Expulsion ordonnée par le juge. Quatre fourgons de police sécurisaient les abords. Cette mobilisation policière s’explique par les menaces, bien concrètes, subies par les dirigeants de l’Agence immobilière « ABEC » chargée par le propriétaire de la gestion de la location du local. Les dirigeants ont été harcelés, menacés, insulté,s par les gauchistes, jusqu’à leur domicile.
L’AGENCE IMMOBILIÈRE FERMÉE
En prévision de la manifestation gauchiste, les responsables de l’agence immobilière ABEC, devant laquelle devait passer la manifestation, avaient fermé les portes et demandé à leurs employés de rester chez-eux, en « télétravail ». La violence gauchiste, à Bordeaux, s’exerce, on le voit ici, contre des entreprises et leurs employés. Situation d’autant plus odieuse que la Mairie « soutient » ces gauchistes. Dans un communiqué publié sur le site de Bordeaux, elle explique que: le Volcan est précieux pour notre territoire… Et ce soutien s’est exprimé tout à fait concrètement par la présence à la manifestation de plusieurs élus : Philippe Poutou du Nouveau Parti Anticapitaliste (communiste), Antoine Boudinet du même parti et ex-gilet-jaune version gauchiste, mais aussi pour la Majorité par la présence de Vincent Maurin Maire du quartier, et de Véronique Seyral, également maire Adjointe. Que du beau monde, pour une manifestation non déclarée et donc non autorisée, si l’on en croit le recueil des actes administratifs de la Préfecture de Gironde.
DES TAGS SUR LE TROTTOIR
Devant l’agence immobilière, le trottoir a été tagué. « SERVEZ-VOUS » était écrit. Tout un programme. Un message laconique mais clair. Il n’appelle pas au pillage, mais rappelle peut-être les méthodes du responsable-fondateur du Volcan, Steven Monteau, qui a occupé les lieux sans payer le loyer et laissé une ardoise de 140000€ à l’agence immobilière. Une façon de se servir, de se servir des autres… et de participer à la « baisse des loyers » qui fait partie des objectifs de la municipalité et de son bras armé, InCité. La culture, version gauchiste, est au service de « l’anticapitalisme », elle incite, à l’occupation gratuite des biens immobiliers, donc au vol de loyers, sous couvert de lutte contre la « pression immobilière ». Il s’agit d’une vision de la société partagée par la nouvelle municipalité, mais que l’opposition LR ne combat pas réellement. Une politique dans laquelle le squat est légitime pour les « mal-logés » et les expropriations et préemptions à bas prix sont légitimes, puisque c’est pour faire du social. L’ancienne majorité, de Juppé puis de Florian ont voté de nombreuses expropriations qui étaient de véritables spoliations.
L’EFFONDREMENT GAUCHISTE
La presse, Sud-ouest ou Rue89 ont publié des comptes rendus de la manifestation en annonçant des chiffres fantaisistes. Nous avons compté 50 personnes, vautrées sur le trottoir, buvant des bières, cours Edouard Vaillant, devant l’ancien local du Volcan. Le journal Sud-Ouest en a trouvé 200, et Rue89, 300. Si l’on enlève de ces chiffres, les organisateurs, les élus, les « professionnels » c’est à dire les salariés du milieu associatif subventionné, il ne reste pas grand monde. Les bordelais ne se sont pas mobilisés pour « sauver la culture », ni contre la « pression immobilière ». Le gauchisme « culturel » ne mobilise plus. Nous assistons au crépuscule de cette idéologie, à Bordeaux. C’est d’ailleurs assez compréhensible. Qui est encore dupe de ce que ces gens appellent « culture »?
La campagne d’affiche de la Mairie qui pose la question : Artiste, un métier ? résonne comme un lapsus. La mairie écologiste a augmenté considérablement les subventions aux associations dites « culturelles ». Cet argent est pris de force aux travailleurs de Bordeaux et sert très visiblement à subventionner la clientèle politique de la mairie. Récupérer des subventions, occuper des locaux sans payer, voilà le vrai métier de ces « artistes ».
Et c’est insupportable!