Allongement du congé de paternité : le postmodernisme pris à son propre piège ?

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L’allongement du congé paternité est l’occasion inattendue de disserter sur la distinction des deux sexes dans la parentalité. Inattendue, parce que tout droit venue d’une famille politique qui nie avec acharnement les différences de sexe depuis le début des débats bioéthiques. Analyse.

« Une fois de plus, le gouvernement prend de court, avec l’annonce médiatisée de « l’allongement du congé de paternité ». Comme le congé de maternité, il sera rendu en partie obligatoire. Les Français expriment leur contentement. Un esprit moqueur dirait : de quoi je me mêle ? On aurait tort de prendre l’affaire à la légère. Comme la loi de bioéthique s’apprête, en même temps, à priver de son père un enfant, on ne peut s’empêcher de chercher, pour reprendre Pascal, « l’idée de derrière » de cet allongement du congé de paternité.

De quel « père » parle-t-on ? Si c’est du mâle hétérosexuel qui a engendré l’enfant, pourquoi faire venir, au journal télévisé, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik pour cette annonce ? Tout simplement pour préparer l’opinion, dans un climat d’amour, à la réforme du code de la famille : la nouvelle filiation, fruit mûr de « cette révolution de velours » que sont les nouvelles familles. L’idéologie est serrée.

Ainsi se mettent en place « les nouvelles familles » dans leur intimité. Et cela émeut les chaumières. Le procédé est simple : on donne à voir, on légifère ensuite. On connaît la logique d’un discours idéologique appelé fenêtre d’Overton

NDLR : nous avions parlé de cette fenêtre d’Overton dans un précédent article https://burdigala-presse.fr/connaissez-vous-la-fenetre-dovertone-ou-comment-rendre-acceptable-un-sujet-tabou

Rappelons-nous l’ouverture de la Commission de la loi bioéthique à l’Assemblée. Puisque Mesdames Belloubet et Buzyn, suscitant un rire, dont elles n’avaient cure et dont elles ont ri les premières, peut être une grand-mère, un oncle, un parent quelconque, comment ne pas déduire que la compagne de la parturiente, dans un couple lesbien, bénéficiera, au nom de l’égalité dans les couples, de « ce congé de paternité » dit encore « congé paternel » devenu, pour l’occasion, « congé parental » ? Tout comme en bénéficiera bientôt, n’en doutons pas, le mari du père homosexuel. Le glissement des mots a été perceptible au cours de cette annonce.

Et c’est là que réside l’intention cachée de cette loi!

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