Arnaque et meurtre en famille en Charente

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Perpétuité et 30 ans de prison pour les membres d’un «clan familial» en Charente

Une peine de deux ans d’emprisonnement, pour «recel de cadavre» jamais retrouvé, a également été prononcé contre une jeune femme, conjointe d’une autre des filles de ce «clan familial». 

Une mère et son fils avaient organisé en 2017 la disparition d’un jeune handicapé témoin des escroqueries menées par leur famille.

La cour d’assises de la Charente a condamné ce vendredi 31 mars une mère de 54 ans et son fils de 24 ans, à la réclusion criminelle à perpétuité, pour avoir organisé en 2017 la disparition d’un jeune handicapé témoin d’escroqueries de leur famille. Les jurés ont suivi les réquisitions de l’avocate générale Elise Bozzolo, qui avait présenté la matriarche quinquagénaire comme la «cheffe d’une meute de loups», «l’Alpha qui manipule, tient tout le monde».

L’auteur du meurtre, compagnon d’une des filles de la famille, a été condamné à 30 ans de prison, après avoir reconnu les faits. Une peine de deux ans d’emprisonnement, pour «recel de cadavre» jamais retrouvé depuis, a également été prononcé contre une jeune femme, conjointe d’une autre des filles de ce «clan familial».

Plusieurs membres de cette famille avaient déjà été condamnés par le tribunal correctionnel de Laval en 2019 pour des multiples faits d’escroquerie, abus de faiblesse, blanchiment et recel commis dans plusieurs départements au cours des années 2010. Selon le mode opératoire mis au jour par les enquêteurs dans ce dossier, la mère approchait des personnes vulnérables pour les mettre en couple avec ses enfants, mineurs pour la plupart.

Une fois amoureuses, ces personnes fragiles, parfois déficientes, s’endettaient lourdement au profit de la famille, qui détournait également leurs aides sociales, sans possibilité de sortie du clan sans l’aval de la matriarche.

La victime, un jeune homme déficient intellectuel, amoureux de l’une des filles du clan, aurait émis le souhait de quitter la famille après plusieurs années de brimades et humiliations. Selon le récit du meurtrier, ce témoin du fonctionnement du «clan» aurait été étouffé, après une «réunion préparatoire» de la famille, avec un chiffon imbibé d’éther, avant d’être démembré puis brûlé dans la cheminée d’une maison dans une commune voisine.

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