Bordeaux : ça bouge à InCité, départ de Benoit Grandin

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RECRUTEMENT EN COURS DE SON REMPLAÇANT

InCité cherche un remplaçant à Benoît Gandin, son directeur. Une annonce en ce sens est parue (CF DOCUMENT JOINT). Pourquoi l’équipe du Maire, Pierre Hurmic se sépare-t-elle de ce haut fonctionnaire? Il avait été nommé à l’époque Juppé. Ce départ doit-il être compris comme partie du grand nettoyage des dirigeants qui a suivi l’élection municipale? Pourquoi avoir attendu aussi longtemps ? Et pourquoi autant de discrétion ?

MANQUE DE TRANSPARENCE 

Ceux qui suivent les affaires d’InCité sont forcés d’admettre que Benoît Gandin n’a pas brillé par la transparence de sa gestion. Mathieu Rouveyre, Conseiller Municipal socialiste, avait démissionné du Conseil D’administration parce qu’il n’obtenait pas les informations nécessaires à l’exercice de son mandat. D’autres membres du Conseil d’Administration d’InCité avaient les mêmes griefs, même s’ils ne les exprimaient pas publiquement. Et comme Pierre Hurmic, nouveau Maire de Bordeaux, veut faire de la transparence sa marque de fabrique  on peut comprendre qu’il se sépare de Benoît Gandin… Pour se convaincre de cette opacité, il suffit de lire les documents « obligatoires » publiés au greffe du Tribunal de Commerce. Ils sont vides.

GESTION HASARDEUSE

La fin de la concession de réhabilitation du centre de Bordeaux a été laborieuse. Quand l’échéance a été proche, un vent de panique a soufflé. Certains responsables politiques se sont réveillé et se sont rendus compte qu’il y avait un risque, et pas un petit risque… Le bilan de l’activité immobilière était mauvais et, surtout, le bilan financier était catastrophique… Pour éviter de rendre des comptes, les élus ont voté une prolongation de 2 ANS de la concession. Premier réflexe, éloigner l’échéance. Ainsi Benoît Gandin a bénéficié de 2 années supplémentaires pour redresser la barre, pour nettoyer les écuries d’Augias. Pour l’aider à  éponger, il a bénéficié de moyens financiers exceptionnels avant le passage de témoin. La nouvelle concession devait être attribué après appel d’offre. C’est la loi. La catastrophe, pour Benoît Gandin, aurait été que l’appel d’offre pour le succession d’InCité soit gagné par une autre entreprise. Tout ce petit monde devait préférer éviter qu’un nouvel arrivé examine sérieusement le passé. En catastrophe, après avoir approuvé le rapport des administrateurs qui expliquait que tout allait bien, les élus ont voté une avance de trésorerie pour faire face aux annuités d’emprunt qu’InCité était incapable de payer, (et éviter la faillite inéluctable). Les élus ont augmenté les subventions de fonctionnement et voté des subventions exceptionnelles sur des motivations curieuses comme les 9 millions d’€ pour « animer la mutation » de 1400m2 de commerces… Une pareille rémunération ferait rêver tous les agents immobiliers, même les plus chers! L’argent a coulé à flot pour InCité.

LE DÉPART DE GANDIN EST-IL UN HASARD?

Comme le parc immobilier acquis de force et à bas prix, n’avait pas été utilisé pour les objectifs assignés, ni entretenu, Il s’était dégradé.  Il a dû être vendu en catastrophe à des promoteurs (comme Jean Michel Pitoune). Ce qui n’a pas évité de gros déboires, les effondrements des immeubles des rues Planterose et de la Rousselle. Le reste du parc a été réhabilité ou acheté par InCité elle-même comme rue Saint James… grâce aux prêts accordés par la Caisse des Dépôts, et garantis par la collectivité… cela se passe entre amis. Derrière ces organismes publics, ce sont toujours les mêmes qui payent l’addition, nous.

Pour résumer, la fin de la direction de Benoît Gandin intervient juste après le sauvetage d’InCité…. Est-ce un hasard? Il n’est pas certain que ce déménagement à la cloche de bois ne soit pas le signe qu’une suite pénale se prépare. Aurait-on demandé à l’intéressé de s’éclipser avant une mise en examen ? Serait-ce la fin de la mansuétude de la justice concernant le volet effondrements  de l’activité d’InCité? Alors qu’à Marseille, il y a eu des condamnations suite aux effondrements des immeubles de la société HLM, Marseille Habitat, l’inaction de la justice bordelaise fait un peu désordre. La mise en danger de la vie d’autrui est de notoriété publique…

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