Emmanuelle Cosse, ancien ministre du Logement de Hollande, et Jean-François Carenco, ancien ministre de Macron…
La Cour des comptes, elle, dans un rapport, définit Coallia de la manière suivante : « Un des opérateurs nationaux de référence dans le logement des travailleurs migrants et l’hébergement de populations fragiles (réfugiés, personnes en situation de précarité). »
C’est donc une sorte de mastodonte du secteur.
Il se trouve que cette « association » fait beaucoup parler d’elle en ce moment. Et pas en bien.
Je pourrais citer ce qu’écrit le JDD sur ce sujet, par exemple, mais on risquerait de me dire que mes écrits sont beaucoup trop partiaux. Alors je vais citer L’Humanité, une fois n’est pas coutume. Voici le titre de l’article, dans son édition du 14 octobre, consacré à Coallia :
« Valises de cash, « anomalies » comptables, démissions en cascades : Coallia, le géant de l’hébergement social d’urgence entre soupçons de fraude et colère » (1)
Et effectivement cette association fait l’objet depuis plusieurs mois d’une enquête financière conduite par le parquet de Paris. L’objet de cette enquête concerne des détournements de fonds réalisés par plusieurs responsables de cette association.
Depuis juin 2017, c’est la « bande à Borloo », dixit un ancien employé, qui dirige l’association. Le président, c’est Jean-François Carenco, qui fut directeur de cabinet de Jean-Louis Borloo au ministère de l’Emploi, de la Cohésion sociale et du Logement, préfet d’Île-de-France, président de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), puis ministre délégué chargé des Outre-mer (2022-2023). Avec lui, le directeur général depuis 2018, c’est Arnaud Richard, ex-député UMP puis UDI des Yvelines et conseiller parlementaire de Borloo de 2002 à 2009.
Que du beau linge…
Le lecteur voudra bien noter que les malheurs actuels de Coallia ne sont pas nouveaux. La Cour des comptes avait déjà mis son nez dans les affaires et les comptes de cette association et tiré le signal d’alarme avant l’enquête actuelle du Parquet de Paris.
Comme je n’ai pas envie que cet article puisse être confondu avec un article de la rubrique judiciaire, je vais m’en tenir à ces quelques éléments qui me semblent néanmoins largement suffisants pour prendre conscience du problème.
Par contre il me semble important d’insister sur plusieurs points.
Tout d’abord, dès décembre 2022, dans mon livre sur le combat de Callac (« Callac la mère des batailles » – syntheses-editions.com), j’avais consacré un chapitre entier à dénoncer le « business » de l’immigration et les sommes folles qui lui sont allouées, ainsi que de nombreuses dérives. (2)
Pour mémoire, plusieurs ministères versent chaque année des sommes considérables aux associations qui soutiennent l’immigration.
Rien que le ministère de l’Intérieur a versé 750 millions d’€ en 2022. Somme qui est devenue 975 millions d’€ en 2023. Ce n’est pas une erreur, près d’1 milliard pour les associations immigrationnistes et encore juste en provenance du ministère de l’Intérieur.
Ces associations, ce sont celles à qui l’État sous-traite l’accueil des migrants, notamment illégaux, que Macron envoie à travers toute la France depuis le 15 septembre 2022 (date de la mise en place de la politique dite de « transition démographique ») sans demander l’avis des maires concernés par ces arrivées de migrants, ni bien sûr de la population.
Donc cela ne concerne pas les subventions versées aux associations qui « sauvent » en mer les migrants et les amènent en France, comme SOS Méditerranée et ses petites sœurs. Gavées de subventions par les villes, les départements et les régions, principalement de gauche et par l’État. Alors que ces associations sont tout simplement complices de trafic d’êtres humains avec les passeurs et devraient pour cela être traînées devant les tribunaux. Mais en France, on ne les met pas en justice on les subventionne.
Le second point qu’il me paraît très important de souligner, c’est que tout cet argent, en fait nos impôts, est largement versé à des gens dont nombre se révèlent être purement et simplement des profiteurs et des escrocs.
À Callac, l’association qui était derrière le projet a été repérée par des avocats spécialisés comme se livrant à cette occasion à de « l’optimisation fiscale ». Certes, ce n’est pas illégal, me direz-vous, mais quand on agit dans ce domaine au nom des grands sentiments, cela fait un peu désordre. Ce n’est que mon opinion…
Et puis (là on change de catégorie) il y a eu Equalis, une autre très grosse association de la région parisienne, basée dans le 77. Là encore, gros dérapage de ses dirigeants. Le président roulait en Audi A9, payée en leasing par l’association 2100€ par mois, il avait un appartement (pas un studio) payé aussi par l’association, il bénéficiait d’une carte de crédit « plafonnée » à 10.000€ par mois payée par l’association et enfin il touchait un salaire d’environ 10.000€ nets par mois.
Il était bien sûr pour l’immigration, « une chance pour la France », mais surtout pour lui.
Sans oublier les 19 autres directeurs qui avaient des situations moins généreuses mais bien agréables quand même.
Cette année, nous avons appris également que le directeur général de Viltaïs, autre grosse association qui sévit dans le secteur de l’accueil des migrants, notamment en Bretagne (et dans plusieurs autres régions), passera au tribunal en décembre 2024.
Sans rentrer dans les détails, ce directeur ainsi que quelques autres de son association ont été pris avec les mains dans le pot de confiture.
Manifestement les conclusions de l’enquête de la Cour des comptes régionale qui concernait Viltaïs et pointait de sérieux problèmes ne leur ont pas servi de leçon. Ils n’ont pas tenu compte des mises en garde. Ils devront donc répondre de leurs actes, cette fois directement devant la justice.
Tout cela m’amène à dire qu’on retrouve dans de multiples associations les mêmes dérives.
À chaque fois, on nous joue de la mandoline, on essaye de tirer des larmes au citoyen en invoquant le sort épouvantable des migrants, et si le citoyen n’abonde pas dans ce sens, il est rapidement dénoncé comme une personne égoïste et sans cœur.
En réalité, la plupart des gens qui nous chantent cette chanson sont d’ignobles profiteurs qui se moquent totalement du sort des migrants et surtout de l’avenir de la France.
Ce qui compte pour eux, c’est l’argent qu’ils vont pouvoir tirer de tout cela. Et c’est tout.
J’avoue qu’il serait intéressant qu’une véritable commission d’enquête parlementaire (pas une pilotée par LFI) fasse un véritable travail d’investigation sur le domaine.
Je ne serais pas étonné qu’on s’aperçoive que la quasi-totalité des associations sont touchées par ces abus financiers et les multiples malversations financières possibles dans ce domaine.
Comme le disait La Fontaine dans Les animaux malades de la peste : « Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés ».
Pour conclure, en ces temps d’austérité qui annoncent des jours bien sombres pour les Français les plus modestes et ceux qu’on appelle les couches moyennes, alors qu’on cherche désespéramment des milliards d’€, je m’étonne que personne n’ait pensé à baisser drastiquement le coût de l’immigration.
Elle nous coûte au minimum plus de 100 milliards d’€… par an.
Par ailleurs les associations sont gavées de subventions qui se comptent aussi en milliards.
Il se trouve que c’est l’époque où les associations font leurs demandes de subventions.
Il serait de bon ton pour les autorités de :
-
supprimer pour 2025 toutes les subventions aux associations notamment celles qui sont immigrationnistes.
-
baisser drastiquement les sommes versées pour l’immigration, en fermant nos frontières, en expulsant tous les OQTF et ceux qui n’ont rien à faire chez nous et en supprimant toutes les aides sociales pour toute personne ayant moins de 5 années légales sur notre territoire ainsi qu’un travail légal, enfin en supprimant l’AME et en la transformant en Aide Médicale d’Urgence (AMU).
Cela éviterait bien des situations sociales dramatiques pour nombre de nos compatriotes. Mais aussi bien des scandales financiers avec tous ces ces « immigrationnistes » qui ne soutiennent cette cause que parce que cela les fait vivre grassement sur le dos des Français.
Quant aux migrants, ils arrêteraient de voir la France comme le moyen de vivre aux frais de la princesse sur le dos des Français de souche qu’ils disent pourtant majoritairement détester.
Bernard GERMAIN
2) https://synthese-editions.com/produit/callac-la-mere-des-batailles/