Aujourd’hui c’est Nicolas Doze sur BFM (source ici avec la vidéo de Nicolas Doze) qui s’y est collé en relayant la dernière étude du CAE le conseil d’analyse économique, qui a étudié le DPE d’une manière fort pertinente.
Cette étude montre par exemple que dans la vraie vie, il n’y a aucune différence de consommation entre un logement classé G et… D.
Toute l’étude du CAE se trouve ici.
Cette étude montre par exemple que dans la vraie vie la consommation moyenne d’un logement A n’est que de 86 % inférieure à un logement classé G alors qu’en théorie cette différence est de 560 % !!
Comment ont-ils fait ?
Simple.
Ils ont fait une étude sur les dépenses réellement réalisées en partant… des données bancaires des gens et de la classification du bien.
Comment expliquer ce désastre du DPE ?
Là encore c’est assez facile à comprendre.
Plusieurs éléments.
Le DPE est un outil purement théorique avec des clefs de calculs automatiques qui devraient être remises en cause bien évidemment et qui devraient pouvoir se discuter ! Par exemple un radiateur électrique qui ne fait pas de CO2 est décoté en DPE (et de plusieurs classes sur un logement) par rapport à une chaudière au gaz… qui produit du CO2… Je rappelle qu’on nous explique que l’ennemi est le CO2 !
Le DPE ne tient pas compte des évidents usages des gens ! Quand on n’a pas de sous on chauffe peu. Quand on a beaucoup de sous, on se chauffe plus parce que « il n’y a pas de raison de se priver ». Ce n’est ni bien ni mal, c’est juste du comportemental.
Dans mon petit coin de Normandie, je connais un paquet de papas ou de mamans divorcés qui ne chauffent que… la semaine où ils ont leurs enfants. La semaine sans enfants, c’est pull et couette et pas de chauffage ! Quand on n’a pas de sous, on ne chauffe pas, que ce soit A, B ou G peut importe la lettre.
Enfin, il s’agit de consommation purement théorique. On fait isoler des maisons par la façade ce qui coûte une fortune pour laisser des trous dans les fenêtres « double-vitrage » pour ventiler et faire rentrer 150m3 d’air froid par heure !
Tout ceci est totalement ridicule.
Nous sommes en train de dépenser des centaines de milliards d’euros pour rien.
Nous sommes en train de créer une crise sans précédent de la location pour rien.
Et rien, ni personne n’arrivent à arrêter ces fous dangereux qui prennent des décisions absurdes et qui, surtout, persévèrent dans l’erreur.
Le DPE est un mauvais outil, au service d’une mauvaise stratégie et d’un objectif stupide.
Il ne faut pas chercher à baisser la consommation des logements trop rapidement ! Si le CO2 est le problème, il faut laisser progressivement les propriétaires migrer vers des modes de chauffage électriques. L’électricité étant de plus en plus chère, la consommation se réduira d’elle-même.
Raisonnons au pire.
Imaginons que demain, nous n’ayons plus d’énergie.
Cela signifie que nous ne pourrons rien chauffer. Ni les logements A ni les G.
Or, si vous ne chauffez pas un logement A ou G, il se refroidira inévitablement jusqu’à atteindre quasiment la température extérieure.
Pour vous le dire autrement.
Il ne sert à rien de faire des travaux délirants (et polluants) dans des logements que nous ne pourrons plus chauffer à terme !
Il faut donc impérativement revenir à une politique plus nuancée, et plus sage. Le mieux est toujours l’ennemi du bien.
Mais il est à craindre que l’idéologie religieuse ecologiste bloque toute décision de bon sens, jusqu’à la catastrophe finale !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT