Face à l’immigration illégale

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Un émoi relatif a sans doute traversé, ce 29 juillet, le monde de la bobocratie, avec l’arrivée place des Vosges d’une fournée d’immigrants campant devant des hôtels particuliers naguère habités, au temps de leur splendeur, par les Jack Lang et les Strauss-Kahn. Cette faute de goût disconvient certainement à Mme Hidalgo, et le lendemain 30 juillet, on y a mis bon ordre en expulsant les trouble-fêtes. En novembre une provocation analogue s’était produite et la municipalité parisienne en avait mis la nuisance, peut-être en partie à juste titre, au passif des autorités préfectorales, c’est-à-dire du gouvernement.

Il faudra cependant, hélas, s’armer de patience pour en savoir plus sur les sanctions pénales effectives éventuellement infligées aux associations responsables de ce fâcheux incident. Si l’on s’en tient aux informations complaisantes de Libération, il s’agit de la septième opération de ce type du « collectif Réquisitions » en liaison avec le « Droit au logement » et « Utopia 56 ».

Le Collectif Réquisition feint de s’appuyer sur la loi.

Pour justifier les violations du droit de propriété, il n’hésite pas à se référer à un texte remontant à l’époque de la Libération. Mesurons ici le degré de l’imposture du discours gauchiste. L’Ordonnance n° 45-2394 du 11 octobre 1945 « instituant des mesures exceptionnelles et temporaires en vue de remédier à la crise du logement » invoquait dans son exposé des motifs : « La guerre, aujourd’hui terminée, laisse la France devant une redoutable crise de logement.

Dès 1939, poursuivait l’exposé des motifs, certaines grandes villes connaissaient déjà des difficultés dans ce domaine. La situation, aujourd’hui, est devenue dans certains départements extrêmement grave. D’un côté́, 100 000 immeubles détruits, 600 000 immeubles inhabitables, arrêt complet pendant 5 ans de tous travaux de construction et d’entretien. De l’autre, des réquisitions massives imposées par la conduite de là guerre et par le développement des services administratifs, tant civils que militaires.

S’il n’est pas douteux qu’une action énergique et immédiate puisse permettre de restituer à leur destination normale les locaux actuellement enlevés à l’habitation, il n’est pas moins évident que le moyen essentiel pour résoudre la crise du logement est de procéder le plus rapidement possible à la reconstruction des immeubles détruits et à la construction d’habitations nouvelles. »

75 ans plus tard, nous ne nous trouvons certes pas dans une situation comparable à celle de la Libération, et depuis des années, au contraire, un nombre grandissant de nos compatriotes éprouvent le sentiment inverse, celui d’être confrontés à une invasion.

Or, pas plus que la criminalité et la délinquance ne peuvent être assimilées à de simples impression d’insécurité, pas plus qu’elles n’ont reculé en un an de présence au ministère de la Justice de M. Dupont-Moretti, que l’on dit en bagarre constante avec un ministère de l’Intérieur non moins incompétent semble-t-il, la question de l’immigration illégale n’a reculé.

Hélas il n’est plus temps d’ironiser.

On apprenait ainsi que ce 29 juillet l’Union européenne était amenée à interroger le gouvernement de Bagdad sur son rôle dans la crise causée par l’utilisation par la Biélorussie de l’immigration incontrôlée considérée comme une arme contre les Européens. Le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a demandé en effet aux autorités irakiennes des explications sur l’utilisation de l’aéroport de Bagdad pour acheminer des migrants en Biélorussie d’où ils sont convoyés illégalement jusqu’en Lituanie. « Un itinéraire a été mis en place, accuse-t-il dans un entretien publié par El Pais ce 29 juillet. Les migrants irakiens sont transportés par avion de Bagdad à Minsk, puis en bus jusqu’à la frontière lituanienne, qu’ils traversent de manière irrégulière. C’est la réponse de la Biélorussie aux sanctions » et de déplorer : « Malheureusement, les migrants sont une fois de plus utilisés comme une arme ». La petite Lituanie a enregistré ainsi depuis le début de l’année 2 700 nouveaux arrivants, contre 50 l’année précédente.

Jusqu’ici on sait que la pression maximale de cette arme migratoire, après s’être successivement exercée sur l’Italie à Lampedusa, sur l’Espagne via Ceuta et Melilla, s’était portée sur les îles grecques, étant clairement et constamment instrumentalisée et organisée par la Turquie : en dépit d’un accord de rapatriement signé en 2016, ce pays depuis 17 mois va jusqu’à refuser d’exécuter ses engagements vis-à-vis de l’Europe tout en encaissant leurs contreparties financières.

Or, ce type de situations, qui ne peuvent plus durer et que l’on observait en Méditerranée s’est maintenant développé à l’encontre des pays de l’Europe du nord. Le Danemark a d’ores et déjà changé sa législation : depuis 2018, Copenhague réforme l’ensemble de sa politique migratoire et il a voté 3 juin 2021 une loi qui l’autorise à transférer ses demandeurs d’asile en dehors de l’Union européenne dès qu’ils arrivent sur le territoire danois.

Significativement, en Lituanie, le 9 juillet, Agnė Bilotaitė ministre de l’Intérieur annonçait la construction d’une clôture physique, sur environ 550 km le long de la frontière avec la Biélorussie.

Le 5 juillet, elle avait annoncé l’accélération de la procédure d’asile, réduite à 10 jours, et la construction d’un nouveau camp de tentes. Elle rappelle que de nombreux migrants n’ont pas de papiers, refusent de s’identifier et de fournir des informations sur leur pays d’origine. Or, les responsables lituaniens consultent désormais leurs homologues grecs, notamment le ministre actuel de l’Intérieur Makis Voridis qui confronté au même problème a su y répondre avec succès. Voridis fait évidemment l’objet d’une virulente campagne de dénigrement des cercles bien-pensants.

À la bonne heure. Les chiens aboient et la caravane passe, dit le proverbe arabe.

En l’occurrence, elle ne doit plus passer…

JG Malliarakis

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