De l’Ancien Régime à aujourd’hui : une tradition persiste
Le défilé des bœufs gras à Bazas date du début des corporations de métiers. Autrefois les bouchers faisaient défiler leurs plus belles paires de bœufs devant l’évêque. Depuis la Révolution, puisque Bazas perd son statut d’évêché pour devenir une Jurade, les bœufs défilent devant le représentant de la municipalité en tenue de jurat. Aujourd’hui toujours, conformément à la tradition, le curé de la cathédrale de Bazas bénit les bœufs avant qu’ils partent à l’abattoir.
Comme l’explique le vétérinaire de l’événement, ces bœufs gras sont le fruit du grand travail des éleveurs. Un savoir-faire doublé d’un savoir-être avec le bétail, qui se transmet autant qu’il se façonne au fil des générations. Au terme du défilé, place de la Cathédrale, les bœufs sont présentés devant un jury composé d’éleveurs et de bouchers pour un concours, non plus du plus gras, mais du plus beau ! Deux critères prévalent : la conformité à la race et la qualité bouchère.
Le 21 février dernier étaient présentés 18 bœufs gras de la race bazadaise, âgés entre 3 et 5 ans et pesant environ 1 tonne chacun. Voilà de quoi forcer le respect et l’admiration !
Les « Ripatalouères » de Gans ouvrent la marche au rythme de leurs fifres et tambours. Filles et garçons, haut-comme-trois-pommes ou bien-plus-expérimentés revêtent leurs costumes traditionnels et exécutent des danses d’antan. Il faut les voir ces hommes, juchés sur leurs échasses, danser en sautillant d’une agilité fascinante. Une danse ; et vous retrouvez votre âme d’enfant ! Nulle magie, beaucoup d’entraînement !
Un rdv annuel d’envergure, le 737ème, pour cette ville de 5000 habitants dans le sud-Gironde.
Ecoutez plutôt les bazadais rendre hommage à leurs traditions et nous parler de leur amour pour ces animaux, emblème de leur terroir.
