EXPLOSION DU RSA
Le nombre de foyers bénéficiaires du RSA a augmenté de 36% en 10 ans a constaté la Cour des Comptes qui s’est penchée sur le Revenu de Solidarité Active en Gironde. Le coût a, quant à lui, augmenté de 83%. Pour Jean-Luc Gleyzes, le Président du Conseil Général de Gironde, la collectivité locale subit un véritable effet de ciseau. La charge augmente plus vite que la participation de l’Etat à cette « solidarité nationale ». La maîtrise du dispositif est à Paris et la charge repose sur les finances locales. Encore un exemple du caractère ubuesque de nos règlementations sociales.
50000 ALLOCATAIRES EN GIRONDE
Le RSA coûtait 241 millions d’€/an en 219 en Gironde, pour 47000 allocataires, et un montant moyen de 493€/mois. Soit une charge de 150€/an par habitant, puisque nous sommes 1,6 millions, bébés et vieillards compris. Cette allocation mensuelle n’est pas le Pérou, mais reste supérieure à certaine retraites, et surtout très supérieure aux salaires versés dans la plupart des pays dont sont issus les migrants… par exemple, le salaire mensuel moyen, en Algérie, est de 201€. Ce n’est pas le salaire minimum…. Et le RSA n’est pas la seule allocation perçue par le bénéficiaire. Elle est complétée par l’allocation logement etc… On comprend mieux, pourquoi, ils sont des centaines de milliers, chaque année, a tenter la traversée, quitte à prendre le risque de se noyer. Cette allocation modique, versée sans réelle contre-partie, laisse le bénéficiaire libre de son emploi du temps. Seule condition, ne déclarer aucun autre revenu. Quelle est la sincérité des déclarations ? Très faible si l’on en croit la police qui signale depuis des années que les trafiquants de drogue sont le plus souvent au RSA. C’est ce qui explique que les promoteurs du tout bureaucratique veuillent mettre en place un contrôle social numérique de la population.
30% DE NON RECOURS
Le Président du Département se désole, 30% des ayants droit potentiels ne déposent pas de demande. Selon lui, « par méconnaissance du dispositif ». Il précise, « il s’agit souvent de travailleurs pauvres: agriculteurs, micro-entrepreneurs… ». Il manque singulièrement de malice. Ces travailleurs ne déclarent que de faibles revenus. Leur bénéfice direct et qu’ils sont donc faiblement assujettis. Ils ne demandent pas, pour autant, les droits qui découlent, selon nos règlements bureaucratiques, de cette faible contribution « sociale ». Certainement par honnêteté. Jean-Luc Gleyze propose une solution : rendre automatique l’attribution. Deux avantages pour le « chef de file de l’action sociale » : cela augmenterait automatiquement le nombre de bénéficiaires et donc son activité de « gestion » et cela le libèrerait de sa responsabilité du contrôle. Selon le Magistrat Charles Prats, les fraudes ne sont pas rares… Elles sont même massives. Autant ne pas s’attirer les reproches du public qui n’apprécie pas que l’argent des « cotisations obligatoires » soit détourné par des profiteurs. Malgré l’omerta qui règne, les affaires sont fréquentes et croustillantes, comme celle qui est jugée en ce moment, d’une famille algérienne qui, depuis le pays, touchait RSA, allocations logement etc…