Le rejet de la motion de censure marque « l’entrée d’une grande partie des Républicains dans la majorité présidentielle ». Voilà l’analyse faite par Jordan Bardella dans les colonnes du Figaro. Le président du Rassemblement national se garde bien de considérer le groupe de droite comme un même ensemble. Selon lui, « chez eux, il y a les gens qui pensent comme Macron et ceux qui pensent comme Le Pen ». Il multiplie les appels du pied aux récalcitrants du groupe d’Olivier Marleix. « Nous tendrons toujours la main aux patriotes sincères d’où qu’ils viennent », affirme-t-il. S’il voit le rejet de la motion de censure comme « un échec pour la démocratie », il ne s’avoue pas vaincu. Il estime qu’il faut se concentrer sur l’avenir : « Il reste l’arme du vote. Il y a les élections européennes dans un an, qui tiendront lieu de midterms […] On est prêts à aider les Français, mais ils doivent rester mobilisés et ne pas se résigner. » Un appel à continuer le combat, qui peut prendre différentes formes. Mais en particulier celle des élections. « Je ne vois pas quelle perspective le président offre aujourd’hui aux Français, on n’aura donc peut-être aucun autre choix que de revenir aux urnes, soit par la dissolution, soit par le référendum », développe-t-il. Aux grands maux, les grands remèdes. Pour Jordan Bardella, le RN aura toute sa place dans l’hypothèse d’une nouvelle échéance électorale. Il affirme qu’il a proposé aux députés LR votant la motion de censure de ne pas présenter de candidats face à eux en cas de dissolution. Et précise encore un peu plus la stratégie du RN. Le parti à la flamme veut apparaître comme une organisation politique qui refuse le jeu partisan, et est prêt à tout pour l’intérêt national. |