Jordan Bardella sur BFM TV : « Nous avons en France d’innombrables personnes qui ont le profil de Mohammed Merah » |
Ce lundi 9 janvier, le président du Rassemblement national était l’invité d’Apolline de Malherbe pour commenter l’actualité politique, ce qu’il a fait sans ambages. Il était notamment interrogé sur les propos de Michel Houellebecq concernant les musulmans, parus dans Front populaire le mois dernier. Jordan Bardella les a qualifiés d’« excessifs » car ils « mettent tout le monde dans le même sac ». Or, « il existe des musulmans issus de l’immigration qui respectent nos lois et nos coutumes ». En réalité, « nous avons des problèmes avec des Français, nés en France, mais qui se comportent comme des ressortissants étrangers ». Mais si Jordan Bardella condamne la forme, il ne s’oppose pas au fond quant à une potentielle guerre civile : « Dans de nombreux quartiers de Seine-Saint-Denis, les policiers entrent non sans peine. » Il ajoute promptement : « Au sommet de l’État, c’est à peu près le même constat qui est fait, par des gens qui ont toutes les infos pour le dire. » Il s’appuie notamment sur les dires d’anciens hommes politiques que nul ne peut suspecter d’être “d’extrême droite”, tels que François Hollande, qui affirmait en 2016 : « Nous sommes, dans certains quartiers, au bord de la guerre civile », ou encore Gérard Collomb révélant que « dans certains quartiers on ne vit plus côte à côte mais face à face ». Mais Jordan Bardella se démarque de l’écrivain de Soumission (Flammarion, 2015) en refusant de voir cette issue violente comme inéluctable : « Cette réalité existe, mais elle n’est pas une fatalité. On peut éviter le pire mais les décisions doivent se prendre maintenant. » Il est ensuite interrogé sur ce Toulousain surpris sur les réseaux sociaux à afficher fièrement un maillot de foot au nom de Mohammed Merah. Un nom qui représente, selon le jeune président du RN, « l’illustration de l’échec de l’intégration et de l’immigration de la France ». Un problème qui n’a pas disparu avec le terroriste, selon lui : « Nous avons en France d’innombrables personnes qui ont le profil de Mohammed Merah, qui n’ont qu’une envie, c’est d’en découdre avec la France. » Et de citer des chiffres : « Il y a en France 8 500 personnes radicalisées, suivies par les services de renseignements, dont plus de 4 000 personnes étrangères qui devraient être mises dehors, et 540 mosquées radicales encore ouvertes. » |