La dictature Européenne frappe la Hongrie

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La Commission européenne s’apprête à déclencher contre Budapest une procédure inédite qui permet de suspendre le versement de fonds européens en cas de violations de l’Etat de droit.

Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, a l’habitude de féliciter les chefs d’Etat ou de gouvernement européens lorsqu’ils remportent une élection, de quoi se mèle t’elle? Le nationaliste Viktor Orban, que les Hongrois ont largement reconduit à la tête de l’exécutif dimanche 3 avril, n’a, pour l’instant, pas eu droit à cette marque d’attention. « Ces choses se font quand le gouvernement est confirmé par le Parlement », explique-t-on à la Commission. En attendant, mardi, lors d’une séance de questions au Parlement européen, l’ancienne ministre de la défense d’Angela Merkel n’a pas hésité à déclarer ouvertes les hostilités contre Budapest !!!

La Commission, a-t-elle annoncé, s’apprête à lancer contre la Hongrie une procédure inédite qui permet de suspendre le versement de fonds européens en cas de violations de l’Etat de droit. Ce qui lui a valu une salve d’applaudissements au sein de l’hémicycle strasbourgeois. Quelle violations? Où est l’enquête? Qui sont les juges ? Sur quelles bases ?

Il faut dire que les eurodéputés, tout comme leurs collègues de la Commission ou du Conseil européens, n’ont pas apprécié le discours que Viktor Orban a tenu, dimanche soir, après sa réélection. « Nous nous souviendrons de cette victoire jusqu’à la fin de notre vie, car nous avons dû nous battre contre un grand nombre d’adversaires », a-t-il déclaré, en citant « la gauche hongroise et internationale », les « bureaucrates » de Bruxelles, les médias internationaux, « et le président ukrainien aussi ».

Le commissaire européen au budget, Johannes Hahn, « a parlé aujourd’hui avec les autorités hongroises et les a informées que nous allions maintenant envoyer la lettre de mise en demeure pour activer le mécanisme », ouvrant ainsi une procédure qui devrait durer entre six et neuf mois, a détaillé Ursula von der Leyen. Le contenu de la missive n’est pas encore connu, mais, dans un précédent courrier envoyé en novembre 2021 à Budapest, la Commission avait exprimé ses inquiétudes à propos de problèmes de passation de marchés publics, de conflits d’intérêts et de corruption la encore des « inquiétudes » sans preuves, sans enqu^te neutre.

Gergely Gulyas, le chef de cabinet de Viktor Orban, n’a pas tardé à réagir, qualifiant d’« erreur » la décision de Bruxelles. Avant de demander « à la Commission européenne de ne pas punir les électeurs hongrois pour ne pas avoir exprimé une opinion au goût de Bruxelles lors des élections » de dimanche.

En vigueur depuis le 1er janvier 2021, ce mécanisme n’a jamais été utilisé, malgré les pressions répétées du Parlement européen. Les Vingt-Sept étaient en effet convenus d’attendre que la Cour de justice de l’Union européenne, que Budapest et Varsovie ont saisie à ce sujet, en confirme la légalité. Ce qui fut fait le 16 février. La Commission était alors prête à activer le mécanisme contre deux pays : la Pologne, qui ne garantit pas l’indépendance de la justice, et la Hongrie, où la lutte contre la corruption est largement insuffisante selon les technocrates non élus qui tyrannisent tout un continent .

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