Pour tous les bons vivants et les gourmands dont je fais partie, c’est une bonne nouvelle !
En effet la start-up Ÿnsect a été placée en procédure de sauvegarde, malgré un plan de départs volontaires l’an dernier touchant 20 % de ses effectifs.
Ÿnsect spécialisée dans la production d’aliments protéinés à base d’insectes, pour les animaux, est désormais à la recherche de nouveaux investisseurs.
“De l’extérieur, tout semblait pourtant se décanter pour cette jeune pousse, fondée en 2011. L’usine de production d’insectes de 45.000 mètres carrés d’Ÿnsect a enfin fourni ses premiers clients au cours de l’été 2024, mais deux ans après la date prévue. Situé à Poulainville (Somme), le site constitue la plus grande ferme verticale au monde dédiée à la production de protéines alternatives pour l’alimentation animale. Sa spécificité ? Ces protéines sont fabriquées à base de Molitor, un petit scarabée connu sous le nom de ver de farine, destiné à remplacer les protéines animales.”
« Notre stratégie a été réorientée pour atteindre le plus rapidement possible la rentabilité. Ainsi, les produits pour l’alimentation humaine ont notamment été stoppés pour nous concentrer vers le secteur du petfood (alimentation pour animal de compagnie, ndlr), un marché à bien plus forte valeur ajoutée et dynamique », explique un porte-parole de la société en difficulté.
Dans cette logique, Ÿnsect a obtenu en début d’année l’autorisation pour commercialiser ses produits à destination des chiens aux Etats-Unis, après deux années d’instruction de l’AAFCO, l’organisme en charge de la sécurité sanitaire de l’alimentation animale aux Etats-Unis. Un marché que va sans aucun doute développer avec attention Shankar Krishnamoorthy, PDG depuis près d’un an d’Ÿnsect, après avoir piloté la construction de l’usine d’Amiens. Un profil bien plus industriel que le dirigeant emblématique de la start-up, Antoine Hubert, fondateur de l’entreprise et désormais directeur de l’innovation.”
Bon, 45 000m² d’usine pour élever des scarabées pour faire des poudres et des “aliments” Tricatel et du ratabouffe pour humain semble encore un peu prématuré et il va sans doute falloir quelques années de grosses propagandes et d’énormes ficelles marketing pour pousser le consommateur à réclamer à corps et à cri son pain ou sa cracotte à la farine de scarabées.
Vue l’évolution actuelle cette agro-industrie d’un nouveau genre peut tout à fait réussir.
Il n’est simplement pas bon avoir raison trop tôt dans les affaires, surtout lorsqu’elles transgressent le bon sens !
Charles SANNAT