La polémique Maeva Ghennam : ravages conjugués du néoféminisme et du porno

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Nous publions cette très bonne analyse de Marie Delarue dans Boulevard Voltaire.

La chaîne LCP Public Sénat diffusait, la semaine passée, un documentaire terrifiant : « Pornographie : un jeu d’enfant ».

Terrifiant, j’insiste sur l’adjectif, car on y apprend que des enfants sont accros aux images porno dès le primaire, que dans certaines écoles, on pratique des concours de fellation dans les toilettes des petites classes. Quant aux ados, particulièrement les filles, on découvre qu’elles se mettent en scène, dénudées, dans des poses lascives et des séances de plaisir solitaire pour se rendre « populaires » (sic) sur les réseaux sociaux. À quinze ans, beaucoup ont déjà un passé sexuel à faire rougir un soudard.

On suit, dans ce reportage, le Pr Israël Nisand, ancien président du Collège national des gynécologues et obstétriciens français. Cet homme poursuit une mission auprès des adolescents, arpentant lycées et collèges pour expliquer aux jeunes que la sexualité n’est pas le porno et tenter d’enrayer cette perversion des têtes et des corps induite par les images.

Très inquiet, il dit recevoir fréquemment en consultation des jeunes filles – accompagnées de leur mère ! – qui viennent réclamer une opération de la vulve. Leur modèle, ce sont les actrices porno qui ont généralement subi une chirurgie « esthétique », un blanchissement puis un maquillage des parties génitales. C’est totalement irréaliste mais c’est devenu la norme !

C’est donc à cette aune qu’il faut considérer l’affaire Maeva Ghennam qui agite la twittosphère, ces jours-ci. La bouche en pneu et le QI proche de la mouche drosophile, la « star de la télé-réalité » (« Les Marseillais », sur W9), influenceuse au trois millions d’abonnés, a en effet expliqué sur Instagram – devant son gynécologue vautré sur le canapé : « Ce que j’ai fait est trop bien, j’ai fait des machines au niveau de mon vagin, de la radiofréquence et de la mésothérapie sans injection. Ça rajeunit le vagin, c’est trop bien. Je trouve que c’est super important d’avoir un beau vagin. J’ai vraiment de la chance, j’ai vraiment un beau vagin, je n’ai pas les lèvres qui dépassent […] Là, c’est comme si j’avais 12 ans. »

Il faut croire qu’à cet âge, acrobate et déjà nourrie au porno, elle se contemplait l’entre-jambe avec attention…

L’affaire est remontée jusqu’au gouvernement. Marlène Schiappa a saisi le Collège national des gynécologues et obstétriciens français, rappelant dans la lettre qu’elle a adressée à sa présidente que « les gynécologues sont engagés pour défendre les droits des femmes et les protéger ».

Sauf que tout cela est affaire de gros sous et qu’il est difficile de protéger les cruches contre la connerie quand elle est à ce niveau. Je me permets le mot car la cruche en question a reconnu dire « beaucoup de conneries ». Une incomprise, dit son avocat. « Je suis partie voir mon gynécologue qui me suit à Paris. Sauf qu’avant d’aller le voir, j’ai fait une épilation complète du maillot. Quand on m’a épilée, j’avais des brûlures au niveau du maillot. […] Quand j’ai dit que j’avais un vagin de 12 ans, je me suis très très mal exprimée. Je ne parlais pas de l’intérieur du vagin, je parlais juste du maillot. » Et d’ajouter : « Je n’ai pas fait refaire mon vagin. Je n’ai fait aucune chirurgie esthétique. »

Le maillot étant devenu une partie du corps, il va falloir l’inscrire dans les cours d’anatomie…

Qu’en disent les féministes ? Ce n’est pas sa faute, Maeva Ghennam est une victime du patriarcat : « Quand une femme confond vagin et vulve, et traite son corps comme un objet de performance esthétique à améliorer selon des normes objectifiantes et pédocriminelles, c’est à elle qu’il faut s’attaquer ? Ou au système patriarcal qui lui a inculqué ces notions ? », demande Osez le féminisme !

C’est marrant, plus le féminisme progresse, plus les femmes régressent, enfoncées dans leur statut d’irresponsables, voire abruties et fières de l’être !

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