Sur BFM TV, une porte-parole de l’association féministe « Osez le féminisme » a réagi aux 23 « féminicides » perpétrés depuis,le début de l’année en les imputant tout simplement à la culture judéo-chrétienne, à notre « éducation » et au « sexisme ordinaire ».
Pourtant, l’Europe connait le taux de féminicides le plus faible dans le monde, décryptage de cette folle assertion en quelques chiffres.
Selon Violaine de Filippis, représentante de l’association féministe, les meurtres de femmes par leur conjoint ou ex-conjoint sont des faits « systémiques » favorisés par notre « culture judéo-chrétienne », et non par « l’immigration », malgré « ce que tente parfois de faire croire l’extrême droite ».
Au micro de BFM TV, samedi 4 mars, la porte-parole de l’association Osez le féminisme, Violaine de Filippis, a eu des propos pour le moins interpellants à propos des féminicides, ces meurtres de femmes par leur conjoint ou ex-conjoint. « On ne peut pas les qualifier de faits divers, ce sont des faits systémiques, c’est-à-dire des faits que notre société engendre. Je rappellerai d’ailleurs que c’est notre culture judéo-chrétienne qui l’engendre », a assuré la représentante de l’organisation féministe.
Selon elle, malgré « ce que tente parfois de faire croire l’extrême droite », ce phénomène en hausse dans l’Hexagone n’est pas « dû à l’immigration », mais bel et bien à notre « culture, nos valeurs, notre éducation, celle qu’on donne à nos enfants, qui, dans un continuum de violences, créent ces drames ».
Les chiffres montrent le contraire
Ces déclarations de Violaine de Filippis peuvent toutefois être contestées à travers des statistiques. Le Figaro rappelle en effet que si « notre culture judéo-chrétienne » engendrait effectivement les « féminicides », l’Europe, son berceau, serait le continent le moins sûr pour les femmes. Pourtant, une étude de l’ONU (Nations unies) datée de 2017 montre l’inverse. D’après les chiffres du document, l’Asie arrivait cette année-là en tête du classement avec 20.000 femmes assassinées, suivi de l’Afrique (19.000), du continent américain (8.000), puis de l’Europe (3.000) juste avant l’Océanie (300).
D’autres statistiques marquantes et davantage précises figurent dans cette étude, en s’intéressant aux homicides conjugaux et familiaux pour 100.000 femmes. L’Afrique était en 2017 la région où les femmes ont le plus de risques d’être tuées par leur partenaire intime ou un membre de la famille (3,1 pour 100.000). L’Europe est le continent avec le risque le plus bas (0,7), suivi de l’Amérique (1,6), l’Océanie (1,3) et l’Asie (0,9)