Les laïcards ont encore frappé à Périgueux : le Parti Radical de Gauche, résidu du grand parti Radical qui régnait en maître sur la IIIe République, dont la devise était « à bas la calotte« , proteste contre une initiative de la municipalité consistant à afficher sur la mairie un calendrier de l’Avent . « Bon sang ne saurait mentir« , et « bon chien chasse de race« …
A Bordeaux, Pierre Hurmic a supprimé le traditionnel sapin de Noël de Pey Berland, parce que c’est un « arbre mort », mais on peut légitimement penser qu’il a des arrières pensées laïcardes. Tous ceux qui ont critiqué cette décision sont des « fachos » selon sa grille d’analyse!
A Béziers, Robert Menard tient bon et expose encore cette année une crèche sur roulettes en cas de récidive des sectaires de la laïcité.
A Lyon, Mardi 8 septembre, le maire EELV de Lyon Grégory Doucet s’était fait remarquer en boycottant, sous couvert de « laïcité », la cérémonie du Vœu des Échevins, grande tradition catholique mais aussi populaire datant de 1643. S’il avait consenti à « prendre la parole à l’issue de la cérémonie », il est devenu le premier maire lyonnais à manquer cet événement majeur dans la culture rhodanienne depuis des décennies. Pourtant, dès le lendemain, l’édile posait la première pierre de la mosquée de Gerland.
Pourtant, les temps présents foisonnent d’actes christianophobes, tags incendies d’églises, destruction de croix et calvaires, mutilations de statues, vexations diverses et abusives contre le culte catholique ( avec, il est vrai, la complicité d’un clergé très soumis…). Les gauchistes sont souvent à l’origine de ces actes et pour eux « la seule église qui brille est celle qui brûle« ! Il n’aura échappé à personnes que chaque acte réputé islamophobe comme un tag sur une mosquée ou une tranche de jambon est répercuté par tous les médias.
On peut opposer plusieurs arguments aux tenants d’une conception littérale de la laïcité. Premièrement, comme le rappelait Jean Paul Brighelli dans Le Point en 2014, il n’est nullement question dans la bible d’animaux qui adorent Dieu. Comme le sapin et le père Noël, la crèche, qui a été interdite par le Concile de Trente résulte d’un mélange de légendes païennes, de superstitions et de traditions artisanes. À Marseille, le santon qui fait fureur cette année est celui du professeur Raoult. Même si celui-ci est pour certains un dieu vivant, on admettra qu’on est assez loin de la foi catholique.
Une expression de l’identité française
Surtout, les « créchophobes », « sapinophobes », « aventophobes » ne sont pas tant des défenseurs sourcilleux de la laïcité que des adversaires résolus de l’identité française dont l’existence même serait raciste, offensante pour les derniers arrivés, en particulier les musulmans. Ceux que la vue de l’âne, du bœuf et de l’enfant Jésus indispose ne peuvent pas supporter les expressions de l’identité française traditionnelle, laquelle est fortement teintée de catholicisme.
Nul ne songe aujourd’hui à regretter la tutelle sur les esprits de l’Église catholique, même pas cette dernière. Mais il s’agit bien ici de culture et, n’en déplaise aux partisans d’un multiculturalisme dont une majorité de Français ne veut pas, l’égalité entre les individus ne suppose pas l’égalité entre les cultures. Autrement dit, la culture française doit jouir en France d’une sorte de droit d’aînesse. Au demeurant, elle n’est pas une punition mais un cadeau. Les crèches font plaisir aux enfants et leur parlent de l’histoire de leur pays, quelle que soit leur religion.
Ceux qui se sentent offensés par les sapins, les crèches ou les clochers devraient peut-être se trouver un autre pays.