InCité à la tête du client
Heureux le propriétaire du 40, rue Lafontaine. Il a pu vendre sans être préempté par InCité ! Il a obtenu de son acheteur le prix qu’il demandait. Il n’a pas été spolié. Et pourtant le bar-restaurant- hôtel meublé correspondait en tout à ce qu’officiellement la mairie ed Bordeaux combat : le logement indécent. L’habitat médiocre.
Des chambres meublées minuscules.
Imaginez, construites dans la cour, distribuées par un escalier en béton extérieur, une quinzaine de chambres minuscules! Pas d’espace, peu de lumière, un vis à vis à moins de 2 mètres devant les fenêtres…
Indécent, minable. Eh bien, InCité n’a pas préempté, InCité n’a trouvé rien à redire ! Le petit immeuble en pierre est sur-occupé, sa façade sur rue a été défigurée par un rideau métallique qui n’a même pas de coffre, par des huisseries en PVC, la porte a été changée sans respecter le style…
Pire, bien pire que ce qui a justifié des procédures lourdes d’expropriation de petits propriétaires bordelais rue Kléber, rue Lafontaine, cour de l’Yser… Une honte.
Mais qu’est-ce qui explique ce brusque laxisme ?
Pourquoi les responsables de la SEM de Nicolas Florian ont-ils fait preuve d’un pareil laxisme ? Pourquoi ce propriétaire n’a-t-il pas été spolié comme les autres ? Pourquoi n’a-t-il pas été préempté à la moitié du prix ou moins encore? C’est l’acheteur qui a fait la différence.
InCité ferme les yeux pour la bonne cause.
InCité a laissé l’acheteur acheter au prix du marché. Curiosité. D’habitude, systématiquement, InCité tente, pour chaque transaction, de récupérer les immeubles à bas prix, mais toujours avec de bonnes justifications. C’est toujours pour faire baisser les prix du marché, ou pour faire du social, ou pour lutter contre la spéculation… Mais dans le cas présent, pas du tout. InCité a laissé l’acheteur payer plein pot et n’a pas tenté de récupérer le bien, à bas prix, en usant du « droit de préemption » délégué par les élus de l’équipe Florian. Et pour cause, l’acheteur est le Conseil Départemental, et il s’agissait de loger des MNA. Des « Mineurs Non Accompagnés ».
Pour des africains, manifestement il n’est pas grave que le règlement sanitaire départemental soit violé… A chacun sa morale. A moins que dans la nécessité et dans l’urgence, ou, dans l’émotion, comme dirait le Ministre de l’intérieur Castaner, la loi n’ait plus besoin d’être respectée.