Ces opposants au passe sanitaire et au vaccin anti-Covid ne pourront plus manifester et perdent leurs droits civiques.
Cinq habitués des manifestations ont été condamnés, ce jeudi, à Orléans (Loiret), à 105 heures de travaux d’intérêt général, l’interdiction de manifester durant deux ans, de rentrer en contact pendant la même durée, de porter une arme pendant trois ans, et se sont également vus privés de leurs droits civiques, civils et familiaux, rapporte France Bleu.
Les faits remontent au 12 mars dernier. Ce jour-là, lors d’une manifestation anti-passe sanitaire organisée à Orléans, plusieurs manifestants tentent d’incendier des palettes en bois placées sur les voies du tramway, sans succès puisqu’elles sont humides.
Les manifestants sont alors immédiatement interpellés et placés en garde à vue.
Trois seront ensuite placés sous contrôle judiciaire.
Parmi les personnes interpellées, aujourd’hui condamnées, on retrouve Sarah Bertran. Leader du mouvement anti-passe dans le département, elle est aujourd’hui candidate (sans parti) pour les élections législatives. Tous les manifestants ont donc été condamnés, ce jeudi, pour ces dégradations, mais aussi pour injure sur les forces de l’ordre. « J’adore ce petit bâton-là, comme les nazis », aurait notamment lancé à destination des policiers Sarah Bertran, en référence à une de leurs armes. Un autre se voyait reprocher l’utilisation de « collabos » à destination de ces mêmes forces de l’ordre.
« On attendait de la bienveillance et de la proportionnalité avec ce jugement et là, on nous prive de nos droits citoyens.
C’est très dur », a réagi ce jeudi Sarah Bertran, se demandant « s’il ne s’agit pas d’un jugement politique », ce qui parait vraisemblable.
La situation est d’autant plus compliquée pour elle que, comme elle le raconte à France Bleu, un des militants avec qui elle ne peut plus rentrer en contact du fait de sa condamnation n’est autre… que son beau-fils.
Autre incongruité pour la candidate aux législatives : la privation des droits civiques concerne notamment le droit de vote, d’éligibilité et d’élection, surtout quand on sait que de vrais délinquants purgeant une peine de prison peuvent voter .
Quatre des cinq militants condamnés ont déjà annoncé leur intention de faire appel.
Il est judicieux de se poser des questions sur le laxisme de cette même justice lorsqu’il s’agit de faits graves émanant de certaines populations protégées, mais, lorsqu’il s’agit de gilets jaunes ou de personnes opposées à la politique sanitaire, la plus grande rigueur est de mise!