Sarkozy condamné : pour l’ensemble de son « œuvre « ?

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Les motifs surréalistes sur le plan juridique de la condamnation de Nicolas Sarkozy ne laisse augurer rien de bon dans la dérive judiciaire de notre République. C’est en l’occurrence une justice totalement politique. Nous sommes dans la logique du « mur des cons », du procès Fillon ou de l’inéligibilité de Marine Le Pen. La « Justice » est totalement au service de la gauche, et plus particulièrement du parti socialiste pour se maintenir au pouvoir et continuer à « vivre sur la bête » France.
On peut se demander malgré tout pourquoi le système s’acharne sur Sarkozy alors qu’il a donné tant de gages de sa soumission totale…
Nous sommes de ceux qui réclament à l’encontre de nos dirigeants félons une vraie justice et, en ce qui concerne Nicolas Sarkozy, un procès en bonne et due forme sur l’ensemble de son œuvre.
Petit rappel ci dessous:
 
Politique intérieure : 
Coup d’État parlementaire avec le traité de Lisbonne : refusé par référendum en 2005, le traité constitutionnel européen a été ressuscité sous forme de traité de Lisbonne, ratifié par voie parlementaire en 2008 sans consultation populaire. Sarkozy, alors président, a justifié cette manœuvre comme une « simplification institutionnelle ».
Ruine d’EDF avec la loi NOME : adoptée en 2010 sous l’impulsion de François Fillon et Nicolas Sarkozy, la loi sur la Nouvelle organisation du marché de l’électricité (NOME) a imposé à EDF de vendre son électricité nucléaire à bas prix à ses concurrents via l’ARENH (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique). Ce mécanisme, censé ouvrir le marché à la concurrence européenne, a été critiqué comme une « vente à perte » qui a endetté EDF de milliards d’euros et fragilisé la filière nucléaire française. Des experts estiment que cette loi a coûté à l’État des dizaines de milliards en subventions cachées.
Immigration choisie : sous Sarkozy, l’immigration légale a atteint un pic de 250.000 titres de séjour annuels, malgré sa rhétorique de fermeté. Sa loi de 2006 sur « l’immigration choisie » [lorsque Sarkozy était ministre de l’Intérieur de Chirac] a été un échec, avec seulement 14 % d’immigration professionnelle contre un objectif de 50 %.
Discrimination positive : plus provocateur, son discours de 2008 à Palaiseau sur le « défi du métissage » généralisé et obligatoire — “Ce n’est pas un choix, c’est une obligation” — a annoncé la politique de quotas d’immigrés non-européens dans toutes les sphères de l’État et de la société, expression du multiculturalisme anglo-américain qu’il a voulu imposer en France. Attaque frontale contre notre identité, accélération du « grand remplacement et vision raciste de la société en général, le métissage n’est ni bon ni mauvais mais en faire un principe absolu est comparable au concept de « race pure ». Il rejoint ainsi Melenchon et sa créolisation
Mayotte départementalisée : en 2009, Sarkozy a impulsé la départementalisation de Mayotte, effective en 2011, malgré les avertissements sur l’immigration clandestine massive. Résultat : une explosion démographique [sur l’île] et des tensions sociales, avec des critiques qualifiant cela d’ « erreur historique », qui a alourdi les finances publiques sans résoudre les problèmes structurels.
Théorie du genre à l’Éducation nationale : en 2011, sous son mandat, des manuels scolaires de SVT [sciences et vie de la Terre] ont intégré des chapitres sur le genre, expliquant que l’identité sexuelle est socio-culturelle autant que biologique.
Fin de la double peine et « politique du chiffre » à la police : la réforme de 2003, impulsée par Sarkozy comme ministre de l’Intérieur, a limité les expulsions automatiques d’étrangers délinquants, vue comme un laxisme pénal. Parallèlement, sa « politique du chiffre » a poussé les forces de l’ordre à privilégier les statistiques (PV, interpellations) au détriment de la prévention, générant des dysfonctionnements persistants.
Saccage de l’hôpital public : les réformes hospitalières de 2009 (loi HPST) ont renforcé les pouvoirs des directeurs et favorisé les partenariats public-privé, au détriment des soignants. Budgets rognés et fermetures de lits ont été dénoncés comme un « démantèlement » du service public.
Vente de 20 % des réserves d’or : une perte de 40 milliards : en 2004, comme ministre des Finances, Sarkozy a vendu 589 tonnes d’or de la Banque de France pour 4,67 milliards d’euros. Avec la flambée du cours de l’or, cette opération a coûté à l’État environ 40 milliards d’euros en valeur actuelle.
Ouverture à gauche : sitôt élu sur une ligne de droite dure, Sarközy a ouvert son gouvernement à des figures historique de gauche (le néoconservateur Bernard Kouchner aux Affaires étrangères, le socialiste libanais Éric Besson à la Prospective) et à des personnalités non blanches ou d’origine immigrée, comme Rachida Dati (Justice), Fadela Amara (politique de subventions des quartiers ethniques), ou Ramatoulaye Wade [Rama Yade, le mannequin noir]. Il s’agit d’accélérer le multiculturalisme et la discrimination positive.
Suppression du crime de haute trahison : la révision constitutionnelle de 2007, sous son impulsion, a remplacé la « haute trahison » par un vague « manquement aux devoirs », supprimant une protection contre les abus présidentiels et se protégeant potentiellement.
Maintien des accords d’Évian : Sarkozy a préservé les facilités d’immigration issues des accords de 1962, malgré les appels à leur renégociation, favorisant selon les détracteurs un flux migratoire incontrôlé.
Enterrement du rapport sur le financement des syndicats de gauche : en novembre 2011, sous son mandat, un rapport parlementaire explosif sur les financements opaques des syndicats (plus de 5 milliards d’euros annuels, avec des abus via les comités d’entreprise et des publicités suspectes) a été rejeté et « enterré » par l’Assemblée, malgré six mois de travail et 45 auditions. Cette décision, prise à la veille des élections présidentielles de 2012, visait à se concilier la gauche syndicale en vue de sa [possible] réélection.
Déclarations de Carla Bruni sur le « sang pourri » des Français : en 2010, Carla Bruni, nouvelle épouse de Sarkozy, évoque « le vieux sang pourri » qui coule dans les veines des Français [de souche], en référence à leur supposée frilosité face à l’immigration et à la diversité raciale (ça les obsède…).
Constructions de mosquées : en 2006, le rapport Machelon, commandé par Sarkozy, ministre de l’Intérieur, a autorisé les subventions communales aux lieux de culte, contournant la loi de 1905. Cela a accéléré la construction de mosquées (près de 2.500 en 2012), souvent financées par des fonds qataris, via des baux emphytéotiques à 1 euro par an.
Débat truqué sur l’identité nationale : lancé en novembre 2009 par Éric Besson, ministre de l’Immigration, le « grand débat sur l’identité nationale » visait à répondre aux préoccupations des électeurs de droite sur l’immigration. Présenté comme une réflexion ouverte, il a rapidement été repris en mains par le pouvoir. Les 150 réunions publiques, souvent encadrées par des préfets, ont éludé les questions sensibles comme l’immigration massive ou l’influence de l’islam, se concentrant sur des thèmes abstraits comme la « République » ou la « laïcité ». En février 2010, le débat s’est conclu par une célébration irénique des valeurs de la gauche républicaine, avec des propositions vagues (hymne national à l’école, drapeau tricolore). Ce sujet crucial a été transformé en un exercice de communication pro-multiculturaliste et pro-immigrationniste.
Collusion pour [près d’]un demi milliard d’euros avec Bernard Tapie : en 2007, alors président, Sarkozy a influencé la décision de recourir à un arbitrage privé plutôt qu’à une procédure judiciaire classique pour régler le différend entre Tapie et le Consortium de réalisation (CDR), entité publique gérant les dettes gigantesques du Crédit lyonnais [banque nationalisée qui avait atteint la faillite sous la présidence de l’énarque socialiste Jean-Yves Haberer]. Cette décision a été prise par la ministre de l’Économie, Christine Lagarde, sous son mandat. En 2015, la cour d’appel de Paris a annulé l’arbitrage, jugeant qu’il était entaché de fraude. Tapie a été condamné à rembourser les 403 millions d’euros. Sarkozy, bien que non directement condamné dans cette affaire, a été mis en cause pour son influence. Christine Lagarde, jugée pour « négligence », a été reconnue coupable en 2016 mais dispensée de peine.
Politique Étrangère :
Néoconservatisme et soumission à l’OTAN : Sarkozy s’est distingué par un atlantisme fanatique, rompant avec la tradition d’indépendance française.
Destruction de la Libye : après avoir permis à Mouammar Kadhafi de [planter] sa tente à l’Élysée, Sarkozy, en 2011, a initié l’intervention de l’OTAN en Libye pour abattre un État jugé hostile à Israël. Soutenu par [le grand militaire philosophe] Bernard-Henri Lévy, il a contribué à la chute de Kadhafi grâce à des milices djihadistes, laissant un chaos de grande ampleur s’installer, ouvrant un corridor migratoire béant qui n’a toujours pas été refermé. Cette guerre a entraîné la percée djihadiste dans le Sahel, notamment au Mali, qui a culminé avec le retrait en catastrophe des troupes françaises de toute l’Afrique de l’Ouest.
Revirements en Syrie : après avoir réhabilité Bachar al-Assad en 2008 (invité au 14 juillet), Sarkozy a pivoté en 2011, appelant à une intervention militaire en 2012, sans aval de l’ONU.
Alignement sur Israël : son discours à la Knesset en 2008 et ses condamnations de l’Iran ont marqué un soutien inconditionnel, rompant avec l’équilibre traditionnel français au Proche-Orient.
Réintégration dans [le commandement militaire intégré de] l’OTAN : en 2009, Sarkozy a ramené la France dans le commandement intégré de l’OTAN, abandonnant 43 ans d’exception gaulliste, le mouvement politique dont il provient. Pro-guerre et pro-OTAN, il a aligné Paris sur Washington, au détriment d’une défense française et européenne autonome.
Renforcement de l’intervention en Afghanistan : en 2008, lors du sommet de l’OTAN à Bucarest, qui acte le projet d’adhésion de l’Ukraine, Sarkozy annonce l’envoi de 700 soldats supplémentaires en Afghanistan, portant l’effectif français à environ 3.000 hommes. Cette intensification, décidée pour complaire à Washington, a été coûteuse, tant en vies humaines qu’en ressources financières. Entre 2008 et 2012, la France a perdu 89 soldats en Afghanistan, dont 26 dans la seule embuscade d’Uzbin en août 2008. Le coût financier de l’opération est estimé à environ 1 milliard d’euros par an à son pic.
Corruption qatarie : Sarkozy a favorisé l’influence islamo-qatarie en France via des investissements (PSG, Rafale) et une convention fiscale de 2008 exonérant les capitaux qataris. En contrepartie, le Qatar a financé son divorce d’avec Cécilia Ciganer Albeniz, mère de Louis Ciganer Albeniz Sarkozy (3 millions d’euros via une sur-rançon pour les infirmières bulgares en 2007). Les enquêtes sur le Mondial [de football] 2022, attribué au Qatar, pointent un « pacte de corruption » lors d’un déjeuner élyséen en 2010, impliquant Sarkozy, Michel Platini et l’émir du Qatar. Cette collusion culmine avec la guerre en Syrie, le Qatar voulant renverser Bachar al-Assad pour installer un pouvoir islamiste à Damas et faire transiter son gaz par le territoire syrien conquis avec l’aide de l’OTAN et de la France.
Ce bilan particulièrement calamiteux pour la France est totalement dans la logique du Nouvel Ordre Mondial. D’où la question lancinante : quelles sont les motivations profondes de cette lourde condamnation d’un serviteur zélé ?
Les mouches seraient elles en train de changer d’âne ?

2 COMMENTAIRES

  1. Il y a deux scandales concomitants:
    1) les condamnations arbitraires qui, jusqu’en 2011, eussent été évitées en trois temps: a) d’abord, une demande orale de déport, formulée en audience de cabinet, en présence du greffier; b) ensuite, des conclusions de récusation; c) enfin, une procédure de prise à partie (rarissime, car on était entre gentilshommes).
    2) les forfaitures oubliées: a) le referendum de 2005, court-circuité par le traité de Lisbonne, qui, faisant fi de la souveraineté populaire, a définitivement écœuré les citoyens (28 septembre 2025, 2ème circonscription de Paris: Michel Barnier: 62,62%; Frédérique Bredin: 37,38%; abstention: 75,49%);
    b) une seconde forfaiture, qui chemine comme la braise depuis 2012, et qui fera exploser la justice à son terme: naguère, celle-ci était gérée par 444 avoués (2.475 ans d’expérience), à comparer, en qualification, aux 652 neurochirurgiens; ils ont été supprimés sans indemnité, pour être remplacés par 77.190 avocats (à comparer, en qualification, aux généralistes, infirmiers et aides-soignants; tous autorisés à pratiquer, sans formation, la neurochirurgie). Le seul problème est que leur assureur, la Compagnie MMA, après un appel d’offres infructueux en 2024, et une augmentation de tarif de 50 % en 2025, s’apprête à résilier sa police de groupe. Juridiquement, c’est l’article 68 de la Constitution.

    • très interessant commentaire qui explore des aspects peu connus sur le plan juridique. Effectivement, la disparition des avoués a été une faute !

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