Diaboliser l’adversaire, une fausse bonne idée !

0
18

Dans les années 1960, j’ai commencé à l’âge de 15 ans une vie militante active dans des mouvements de droite.

La droite régnait en maître dans les élections grâce à une image marquante qui fut largement utilisée comme épouvantail électoral : celle de « l’homme au couteau entre les dents ».

Cette figure symbolisait la peur de l’extrême gauche ou du communisme, perçu comme violent et menaçant. Le parti communiste était particulièrement puissant sur le plan électoral, et dans les discours politiques la peur de voir les chars soviétiques sur les Champs Élysées était agitée en permanence. L’expression et l’iconographie remontaient en réalité aux années 1920, popularisées par la presse et la propagande anticommuniste, notamment dans les milieux conservateurs.

Dans le contexte de la guerre froide, les adversaires du Parti communiste français ont repris cette caricature pour mobiliser l’électorat modéré et effrayé à l’idée d’une prise de pouvoir communiste. L’image d’un militant barbu, brutal et armé d’un couteau entre les dents, incarnait une menace quasi « barbare », opposée à la démocratie et à l’ordre social.

Ce cliché jouait sur l’émotion et l’angoisse plus que sur un débat de fond. Il traduisait la stratégie électorale classique de diabolisation de l’adversaire, visant à transformer le vote en réflexe de défense contre un danger supposé.

Avec le temps, l’« homme au couteau entre les dents » est resté dans la mémoire politique française comme un exemple frappant de propagande électorale caricaturale et anxiogène.

La droite a abusé de cette arme et s’est endormie sur le plan intellectuel, programmatique et philosophique, tandis que la gauche dans son ensemble faisait un gros travail conceptuel qui lui a permis d’arriver au pouvoir en 1981, démontrant ainsi la validité des principes énoncés par Gramsci : la prise du pouvoir doit être précédée par la conquête intellectuelle et culturelle.

Nous assistons à un retournement  complet de la situation. En effet, la gauche a conquis tous les pouvoirs depuis l’après guerre avec l’Éducation Nationale et la culture pet dans les années 70 dans le tissu associatifet s’impose facilement dans les processus électoraux en agitant l’épouvantail de « l’esstreme droate » qu’on se garde bien, et pour cause, de définir. C’est notamment le processus du barrage républicain et du castor qui a donné jusqu’à présent des résultats tangibles.

Tout le monde connait les qualificatifs qui fusent « spontanément » sous la plume ou dans la bouche de cerveaux totalement formatés: facho, nazi, raciste, bête immonde, heures sombres, pétainiste, etc…incluant même les conservateurs et partisans du libéralisme et toute personne contestant la doxa.

La « droite » tombe systématiquement dans ce piège conçu, entre autres, par Staline qui disait  » accusez votre adversaire de fasciste et pendant qu’il essaie de se justifier, il n’expose pas ses arguments ». Mais tous ces gauchistes ne se rendent pas compte que le monde a totalement changé et que leur logiciel a au moins 70 ans de retard !

A leur tour ils se sont endormis dans la facilité de la diabolisation et, comme la droite en son temps, ils ne peuvent qu’être balayés par l’histoire car, dans le même temps, les  droites, ont fourbi des armes conceptuelles basées sur la réalité du monde d’aujourd’hui . Il y a même dans nos rang un foisonnement intellectuel qui commence à porter ses fruits, même s’il y a parfois des éléments contradictoires.

Même si beaucoup de chemin reste à parcourir, à l’évidence c’est nous qui sommes à l’offensive, notamment dans le combat internet et des réseaux sociaux qui sont devenus l’équivalent des samizdats du temps de l’Union soviétique.  Il n’est pas anodin que l’Union Européenne soit aussi enragée envers ces derniers. Laquelle UE a maintenant toutes les caractéristiques de feu l’URSS, comme prévu par Alexandre Soljenitsyne.

Peu à peu, nous arrivons à imposer des concepts dans le débat public, même (et surtout s’ils sont contestés par effet Streisand …), comme le concept de grand remplacement, de francocide ou de remigration. Il faut d’ailleurs intensifier cette fabrique de concepts opératifs.

Grâce à de nombreux sites, blogs, podcasts ou réseaux sociaux patriotes nos idées diffusent dans la population malgré les efforts du système qui possède encore tous les leviers institutionnels. La brèche est ouverte la victoire est en vue, d’autant plus que sur le plan géopolitique le système globaliste ennemi des nations voit son hégémonie contestée.

Sans tomber dans un optimisme béat nous pouvons, nous les patriotes, nous les somewhere, nous les enracinés,  commencer à gouter aux premiers fruits de nos combats.

C’est un vieux militant par l’âge et le nombre d’années de militantisme qui a connu les âges sombres et les vents contraires qui vous le dit!

LAISSER UNE REPONSE

S'il vous plaît entrer votre commentaire !
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.