Très intéressante analyse du RPF que nous vous livrons ci dessous:
Sarah Knafo prétend vouloir renverser la table.
Elle en porte les accents et nous ne demandons qu’à la croire.
On sait qu’on ne changera rien avec ceux qui sont à l’origine des problèmes, la réflexion vaut également pour la structure qui encadre la vie politique. Elle ne pourra rien renverser si elle reste dans les institutions qui verrouillent nos actions et imposent des décisions par le jeu des traités et règlements européens. Elle ne s’est pas encore prononcée sur la nécessité de réformer un système interne qui ne fonctionne plus. Parler de l’immigration, des économies à réaliser pour redresser le pays c’est bien, mais le sujet des institutions l’est tout autant et on ne pourra pas corriger les errances mises en lumière par le passage de la macronie en s’épargnant de traiter de ce sujet. De même qu’elle reste silencieuse sur les méfaits que l’UE apporte à notre économie depuis des années et qui ont été rappelés dans un article que nous avons repris de Thomas Fazi, avec la conclusion qui s’impose : quitter cette machine à broyer les Nations .
D’où vient cette peur d’aborder le sujet ? Veut-elle réellement changer les choses en nous faisant croire qu’on peut y parvenir en restant dans l’UE, dans l’OTAN, dans l’OMS, etc. Ou parle-t-elle prudemment pour ne faire peur à personne avant d’être élue ? On ne transformera rien de l’intérieur pour ce qui est de l’UE, quant à nos institutions, s’il faut être prudent pour ne pas se heurter de plein fouet aux tenants de l’immobilisme, il est essentiel de souligner, de pointer tous les travers de notre système institutionnel, qui va des organes tels que le Conseil Constitutionnel, en passant par le Conseil d’État, ainsi que des modes de scrutins qui finissent, par le jeu d’alliances improbables, par porter au pouvoir des individus qui ne représentent réellement personne. Il faut dénoncer les aberrations d’articles de notre constitution, qui confisquent le pouvoir au parlement et laissent au président de la République une liberté de Monarque dont il use et abuse sans trouver d’opposition. Certes tout ne peut pas être mis en chantier en même temps, mais avoir une ligne d’attaque claire pour se démarquer des autres prétendants est nécessaire. Nous le pensons au RPF et nous avons d’ailleurs fait des propositions en ce sens. Elles demeurent libres d’accès pour ceux qui désirent vraiment en finir avec une façon de faire de la politique qui ne peut aboutir qu’à la catastrophe déjà en partie visible.
Renverser la table, où changer les convives qui s’y trouvent ? Nous restons attentifs aux évolutions du discours, et nous notons qu’il y a effectivement un infléchissement intéressant de son côté. Nous espérons qu’elle œuvre en coulisses pour faire émerger l’épineux problème de la révision constitutionnelle, ainsi que celui du FREXIT. L’union des droites patriotes ne pourra se faire qu’avec un programme commun où chacun acceptera des concessions, mais aussi de cimenter un discours sur une base générale et autour d’une figure capable de porter cette parole avec les arguments nécessaires pour rassurer et convaincre les plus réticents. Sa position sur les finances publiques est celle que nous défendons depuis des mois, tout comme celle sur l’immigration. Nous attendons qu’elle se positionne plus franchement face à la rupture avec cette Europe qui reste entre les mains d’une poignée de psychopathes qui ne rêvent que d’une chose, la guerre ! Ils jouent, avec notre argent, et surtout avec nos vies, prétendent voir des menaces partout et croient en leurs mensonges, leurs folies, aidés en cela par une presse qui s’engouffre dans un narratif de la peur et de la provocation.
Pendant ce temps les hôpitaux sont en déshérences totales, l’éducation ne remplit plus sa fonction, la drogue circule mieux qu’une lettre au tarif devenu unique pour pallier l’indigence d’un service incapable de se maintenir au niveau d’excellence qu’il avait, l’agriculture comptera bientôt plus de terres en jachère que de cultures, pour faire satisfaire quelques jardiniers de salons mondains, l’énergie est devenue un luxe, tout comme les voitures qui valent en moyenne 36 000 euros et que nos dirigeants voudraient nous voir acheter en masse pour satisfaire leurs délires de monde décarboné.
La sécurité n’est même plus assurée et le dire est assimilé à un crime de lèse-majesté, un mirage qui viendrait de l’extrême droite, cette idéologie fourre tout, qui sert de slogan accusatoire pour évacuer les débats, et condamner sans appel tout ce qui est estampillé de ce sceau de l’infamie. Mais derrière ce couperet il n’y a pas que du vide, il y a une méthode sournoise et glauque, qui vise à disqualifier toute contradiction, à ranger en deux catégories qui ne peuvent se côtoyer, le bien du mal, le vrai du faux. La nuance est exclue, et la vérité ne peut venir que d’une seule source, celle validée par ceux qui ont accaparé le pouvoir et que personne n’entend remettre en question, du moins en France.
Que reste-t-il qui peut se glorifier de fonctionner ? Pas grand-chose, et pourtant nous avions tous les atouts pour réussir. Mais les choix volontairement suicidaires ont eu raison des bastions d’innovation, industriels, la volonté et le génie ont fini par s’épuiser, se lasser, cesser d’entreprendre dans un espace devenu trop coercitif, normé jusqu’à l’excès, imposé jusqu’à l’anéantissement. Alors oui madame Knafo, il faut renverser la table mais vraiment ! En finir avec ces gouvernements qui se succèdent depuis Attal, tous composés des mêmes ministres sans que cela ne suscite indignation et rejet ! En finir avec l’hypocrisie de soutenir un système politique dévoyé et non vouloir le conserver coûte que coûte. Nous le répétons, on ne changera rien avec ceux qui nous ont envoyés dans le mur, mais rien ne changera non plus avec ces institutions imaginées pour des dirigeants honnêtes et contournées par des voyous, si elles ne sont pas sévèrement transformées et c’est à présent ce sujet que vous devez aborder pour confirmer votre volonté de tout renverser.
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