Kermit la grenouille, dernier avatar de « l’art comptant pour rien »!

0
30

Heureusement, la Chose va disparaître demain, détruite par la tempête. La Chose, c’est Kermit la Grenouille. Pas l’affable mascotte du Muppet Show, non, mais sa version géante, sodomite et soumise. Imaginez un peu : une grenouille gonflable de 20 mètres de haut, flatulente et moulée dans une posture plus qu’équivoque, en prière vers la Mecque et le tout devant le ministère de la Justice, s’il-vous-plaît, en plein milieu de la place Vendôme.

« Kermit the Frog, even »  a été conçue par l’artiste américano-vénézuélien Alex Da Corte en marge du grand raout annuel de l’art contemporain, la foire Art Basel qui se tient au Grand Palais et qui affiche une forme éclatante avec des transactions records, nous dit-on, puisque l’art contemporain ne sert plus qu’à ça : blanchir l’argent des multinationales tout en liquidant ce qui reste de beauté dans le monde. On pourrait gloser des heures sur la laideur toujours plus repoussante de ces installations, qui ne sont pas tant des œuvres que des « attaques au gaz », comme disait le critique d’art et philosophe Yves Michaud, considérant que l’art contemporain relève désormais d’un art à l’état gazeux : il suffit de le projeter sur un lieu ou un espace pour que tout devienne art. Le réel alors se réduit à une performance globale qui fait de nous, fatalement, tous des artistes en puissance- et ce ne sont pas les réseaux sociaux et leur injonction mongoliennes à devenir les stars de nos vies qui vont me contredire.

Lorsque tout devient art, c’est la beauté qui disparaît

Évidemment, lorsque tout devient art, c’est la beauté qui disparaît. La grenouille sodomite vient s’ajouter aux multiples humiliations que le gotha des banquiers et de ces simili-artistes qu’ils adoubent  voudrait nous faire passer pour le summum de la sophistication : le plug anal de triste mémoire ou encore les abominations coprolithes semées par Jeff Koons en plein milieu du château de Versailles.

Car non seulement ces œuvres hurlent leur laideur au nom d’une esthétique « pop » qui ne veut plus rien dire, mais en plus elles sont des tracts politiques, des attaques sournoises qui proposent toujours un sous-texte agressif et dominant : entre le plug anal et la grenouille sodomite, serait-ce la France qui est visée ?

Serait-ce la France et sa souveraineté mise à mal que la clique abjecte des financiers d’Art Basel voudrait littéralement sodomiser ? Et qu’il nous est interdit de critiquer, sous peine de passer pour des ploucs révisionnistes ou pour des rabat-joie dans cette grande entreprise de fête globale et funèbre qu’est devenue la révision de nos capitales par le cosmopolitisme de la laideur ? En réalité, on peut y voir une réelle entreprise de démoralisation nationale, une bonne vieille tactique de soft power telle que la pratiquait la CIA pendant la guerre froide.

On le sait maintenant depuis la déclassification de certains dossiers, les services secrets américains ont dépensé des millions de dollars pour créer de toutes pièces la supériorité de l’art abstrait sur l’art figuratif, et ainsi imposer leurs propres artistes, afin de contrer les œuvres communistes, mais aussi de tuer dans l’œuf certaines avant-gardes européennes.

Doit-on voir dans l’ignoble grenouille géante la main de fer d’un soft power cynique ? C’est peut-être encore pire : c’est sans doute la laideur qui s’installe aveuglément, libérée par une Pandore acéphale assise sur un tas de crypto-monnaies.

LAISSER UNE REPONSE

S'il vous plaît entrer votre commentaire !
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.