L’UERSS en marche : les juges contre Marine Le Pen

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La justice s’est prononcée à propos de l’affaire des attachés parlementaires du Rassemblement National. La lourde condamnation de Marine Le Pen interpelle, surtout en ce qui concerne l’inéligibilité prononcée pour une durée de 5 ans avec exécution provisoire.
Le 31 mars, dans la matinée, le tribunal qui avait à connaître de l’affaire des attachés parlementaires du Rassemblement National s’est prononcé.
En dehors de peines attribuées ici ou là, qui ne font pas l’objet de notre propos aujourd’hui, nous étudierons ici la peine qui fait tant débat : Marine Le Pen a été condamnée à 5 ans
d’inéligibilité avec exécution provisoire.

Justice totalitaire
Nous l’avons cent fois développé dans nos écrits, les lois sont des pièges, en ce sens qu’elles ne servent la plupart du temps qu’à condamner des opposants politiques et jamais les copains.
On en a un exemple dans le cas qui nous intéresse puisque le MODEM de François Bayrou, suppôt de l’extrême centre, poursuivi aussi pour les mêmes raisons que le RN, a été relaxé il y a quelques semaines. Deux poids, deux mesures !

Exécution provisoire
C’est le principal motif de scandale . L’exécution provisoire, qui assortit la peine d’inéligibilité de 5 ans, est prononcée pour empêcher Marine Le Pen de se sortir de ce guêpier par un appel. En effet, quand un condamné interjette appel d’une décision, les condamnations ne sont pas appliquées et c’est  le juge de la Cour d’appel qui aura le dernier mot. Sauf — et c’est le cas ici — sauf si le premier juge assortit la peine de l’exécution provisoire.
Donc, même si Marine Le Pen va en appel — et nul doute qu’elle ira — son inéligibilité de 5 ans ne « tombera » pas de ce simple fait.
On pourrait dire que, la Présidentielle ayant lieu dans deux ans, il y a tout le temps de juger en appel avant cette élection.
Eh bien non, parce que, d’une part, la justice est lente et le délai de deux ans paraît trop court ; et, d’autre part, parce que le système oligarchique totalitaire fera tout pour que l’appel ne soit pas jugé avant les élections de mai 2027.
Et puis, autre obstacle, une campagne de présidentielle se prépare bien avant la date, sans doute un an avant. On peut compter sur les journalistes pour traiter la campagne dès 2026
pour faire de l’audience. On voit mal MLP être candidate et commencer à faire campagne alors qu’elle est inéligible !

Constitution
Devant ce sac de nœuds, tournons-nous vers la Constitution française de 1958. Il y est dit à l’article 8 que : « le président de la République nomme le Premier ministre ». Ce qui
veut dire que le Premier ministre n’est pas élu mais nommé.
Rien n’empêche alors que Jordan Bardela (lui ou un autre) se présente au suffrage universel pour la présidence et, s’il est élu, nomme ensuite Marine Le Pen au poste de Premier ministre. Ce serait faire un pied de nez à la justice gauchiste que de
procéder ainsi. Et cela montrerait qu’avec un peu de jugeote, on peut facilement réparer le tort fait par les magistrats.
Il faudra simplement que MLP mette son ego de côté et accepte ce deal : gouverner depuis Matignon et non depuis l’Élysée. Mais, quand on serine à longueur de temps qu’on ne voit
que « l’intérêt de la France et des Français », on doit être capable de rabattre sa fierté. Surtout si c’est pour contrecarrer les gauchistes.

Premier ministre
Il faut préciser que, dans beaucoup de pays, c’est le Premier ministre qui gouverne et non le Président, lequel est souvent relégué à « inaugurer les chrysanthèmes ».
Même en France, le Premier ministre, étant chef du gouvernement, « dirige l’action du gouvernement » (article 21).
C’est parce que la Constitution française a prévu une place prépondérante au Président de la République que celui-ci, dans les faits, dirige tout. Mais on a vu que, au XXe siècle,
pendant les périodes de cohabitation, le Président n’avait (presque) plus de pouvoirs, et que c’était Matignon qui gouvernait.
Si l’on porte son regard vers la Russie, on retrouve un cas similaire : Vladimir Poutine avait été Premier ministre de Dmitri Medvedev entre 2008 et 2012 car il ne pouvait pas être réélu pour un troisième mandat consécutif. Il a fallu ensuite faire un referendum pour demander au peuple d’accepter qu’un président puisse multiplier les mandats. N’empêche que c’est bien Poutine qui continuait à gouverner dans l’ombre de Medvedev.

Conclusion
En considération de ce qui précède, on relativisera donc le sort fait à Marine Le Pen. Même si elle est victime de la combinazione la plus pourrie, elle a encore les moyens de s’en sortir par le haut.
Et puis, tout le monde sait que, être condamné par un régime totalitaire est souvent un brevet de bonne conduite.

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