Des inondations cataclysmiques ont dévasté le sud de l’Espagne, principalement la région de Valence, les 29 et 30 octobre. Quelques jours auparavant, les services de la météorologie espagnole avaient annoncé la formation d’une goutte froide, terme technique qui désigne un volume d’air froid dont le diamètre peut atteindre plusieurs centaines de kilomètres et déclencher de fortes précipitations. Le phénomène est appelé Dana en Espagne, acronyme de depresion aislada en niveles alto, ou, en français : dépression isolée à niveau élevé.
Plusieurs causes expliquent le déchaînement de ces forces naturelles ; mais ces causes, elles, sont loin d’être toutes naturelles.
En 1957, Valence fut déjà touchée par d’importantes inondations qui avaient fait entre 600 et 1 000 victimes.
Les autorités et les médias de grand chemin mettent en cause le « changement climatique », un concept farfelu mais bien pratique, inventé par les pseudo-scientifiques du GIEC à destination des foules en voie de lobotomisation.
Destruction du « jardin de l’Europe »
Les autorités en place admettent cependant que, par le passé, leurs prédécesseurs — « c’est pas moi, c’est lui » — ont massivement accordé des permis de construire (maisons individuelles, immeubles, grandes surfaces…) qui ont bétonné et donc imperméabilisé le sol. Autrefois, la région de Valence était célèbre pour ses innombrables vergers – on appelait cette région « le jardin de l’Europe » – qui ont été vendus aux promoteurs :
« Así, después de 50 años, la huerta del área metropolitana ha pasado de 15 000 a 6 000 hectáreas(1) » : Ainsi, depuis 50 ans, la superficie des cultures de l’aire métropolitaine est passée de15 000 à 6 000 hectares ; 9 000 hectares ont donc été transformés en béton (Hortanoticias : 3 octobre 2014, article rédigé 10 ans avant la catastrophe).
Comme Valence est un port et se situe donc à l’altitude 0, toutes les pluies qui ne peuvent plus s’infiltrer dans une terre qui n’existe plus se déversent sans retenue dans ce bassin pour aller jusqu’à la mer en détruisant tout sur leur passage.
D’autres régions méditerranéennes ou non, espagnoles ou non, sont appelées à subir ce même sort : les terres agricoles sont remplacées par d’immenses zones artificielles de serres en plastique qui s’étendent sur des kilomètres carrés (comme en Andalousie où sont « cultivées » les fameuses tomates espagnoles, région qui a subi, elle aussi, de fortes inondations), ou par des concentrations de dizaines d’éoliennes dont on sait que chacune nécessite un soubassement de 1300 tonnes de béton (en France, 70 éoliennes pour le parc de Fruges, en Artois), ou par des concentrations de panneaux solaires de même ampleur, bref, tout ce qui constitue la panoplie du parfait petit escrologiste de gauche qui ruine la terre et les paysans.
Destruction des barrages
Tiens, justement, à propos des prédécesseurs et des (faux) écologistes : on a beaucoup parlé des nombreux barrages qui auraient été détruits par le précédent gouvernement de gauche de la Communauté valencienne sous la houlette de sa frange écologiste et qui permettaient de retenir ces trombes d’eau. Les factcheckers (officines subventionnées dites de « vérification » qui sont en fait spécialisées dans la production de fausses informations) se sont levés et ont dénoncé les éternels « complotistes d’extrême-droite » qui ont osé soulever le problème ; c’est le magazine de gauche, L’Express, du 2 novembre 2024(2), qui nous met la puce à l’oreille (ben oui, ils croient bien faire et, finalement, ils servent le « méchant ») : « Car s’il va falloir reloger des milliers d’habitants, il va surtout falloir redonner ses droits à la nature, avant qu’elle ne cherche à nouveau à se les réapproprier par la force. La précédente coalition socialiste et écologiste de Valence avait commencé à le faire avant 2023, en détruisant d’anciens barrages pour redonner leur liberté aux rivières. Certes, le détournement du cours du fleuve Turia, à la suite de la grande crue de 1957, a permis de sauver le centre-ville de Valence, troisième agglomération d’Espagne, des inondations meurtrières. A contrario, le domptage des moindres cours d’eau et l’imperméabilisation des sols ont accéléré les débits et aggravé la violence de la crue soudaine dans les faubourgs environnants, à Chiva, Picanya, Paiporta… ».
Il y a donc bien eu destruction des retenues d’eau, n’en déplaise à l’offensive des officines de désinformation : comme d’habitude, les médias de grand chemin, dans leur logique que nul être sensé ne comprend(3), inversent la réalité (détruire d’anciens barrages pour « redonner leur liberté aux rivières » : oui, eh bien, c’est mignon, dit comme ça, mais on a vu ce que ça a donné !) et font un amalgame avec d’autres causes comme « l’imperméabilisation des sols », grave erreur que personne ne conteste et qui concerne aussi bien les gouvernements de droite que de gauche.
Les inondations : une opportunité pour l’élite financière de racheter à vil prix de bonnes terres agricoles
Enfin, si nous écartons d’autres causes possibles à ces inondations, qui seraient des agressions directes liées à la guerre climatologique, qui ont été évoquées mais dont nous n’avons pas d’éléments probants : intervention du système HAARP ou riposte d’Israël par géo-ingénierie au refus de l’Espagne de lui livrer des armes, nous retiendrons l’enquête effectuée par Tatiana Ventôse(4) qui est la parfaite illustration de l’objectif n° 3 des « élites » mondiales que nous avons défini en début d’article : s’approprier les terres et les biens privés des membres de ces sociétés traditionnelles par tous moyens.
L’enquête de Tatiana Ventôse intitulée : les inondations en Espagne et le plan (pas) secret de l’élite financière qui va nous affamer, se base sur une tendance globale que les personnes bien informées connaissent déjà, à savoir que nos élites mondialistes retrouvent depuis peu une valeur à la terre, valeur bien marchande, bien sûr, susceptible de concurrencer l’étalon-or, car la terre permet encore de nourrir les individus pendant quelques années, avant qu’ils ne soient transformés en robots (qu’on ne nourrit pas) ou en esclaves (qu’on nourrira avec des insectes), un projet déjà en cours qui se met lentement en place parallèlement à l’urgence qui est de voler aux petits paysans les bonnes terres qui vont alimenter avec des produits agricoles de mauvaise qualité plus ou moins transformés chimiquement (mais plutôt plus que moins) les 8 milliards d’individus qui peuplent notre planète.
On sait, par exemple, que Bill Gates est devenu le plus grand propriétaire de terres agricoles aux USA (environ 100 000 hectares) et que, si BlackRock s’est intéressé à l’Ukraine en même temps que les USA et son bras armé, l’Otan(5), c’est parce que la terre est la nouvelle lubie des fonds d’investissements et que l’Ukraine est appelée, non pas le jardin, comme la région de Valence, mais le grenier à blé de l’Europe. La mondialisation a fait que toutes les terres de n’importe quel pays (sauf si ce dernier adopte des mesures pour s’en protéger) appartiennent à tout le monde, s’il a les moyens de les acheter ; c’est le triomphe de l’argent comme valeur suprême, le règne de la quantité.
Tatiana Ventôse nous explique que le ministère de l’agriculture espagnol a conclu avec la banque Caixa, le 9 octobre 2024, un accord en vue de transformer structurellement le secteur agricole espagnol ; le projet est présenté avec maintes circonvolutions où on retiendra l’habituel souci de regrouper les petites structures et les outils de travail, d’uniformiser les méthodes de travail, de mutualiser les énergies (en gros, pour une bonne comparaison : tout ce qu’on a fait en France pour détruire les services publics de proximité), mais le but réel serait d’acheter à bas prix des terres à des paysans sans ressources puisque leur outil de travail et leur maison auront été saccagés ou détériorés ; il faut savoir que, spécifiquement dans les régions touchées par les inondations, 95 % des exploitations agricoles font moins de 20 hectares, et, encore, la majorité, sur ces 95 %, font moins de 5 hectares, donc, de tout petits propriétaires acculés à la vente puisqu’ils ne pourront jamais se remettre de cette catastrophe, sauf à espérer une aide étatique, calculée précisément au plus juste, c’est-à-dire au strict minimum, pour qu’ils n’aient d’autre alternative que de vendre leur bien.
Tatiana Ventôse ne dit pas que ces inondations ont été créées intentionnellement et artificiellement par les organismes financiers qui vont racheter les terres, mais que ces inondations tombent à pic pour favoriser ce projet tout récent ; le hasard fait bien les choses. Elle conclut son intervention avec cette phrase : « Souvenez-vous de qui veut vous affamer et qui vous nourrit ».
Les dirigeants (ir)responsables
La gestion de cette catastrophe, dont le bilan humain s’élève à ce jour à près de 300 morts, est une parfaite illustration du mépris, de la désinvolture et de l’arrogance avec lesquelles les politiciens traitent leurs compatriotes et administrés et n’assument pas leurs charges, que ce soit comme ici en Espagne, mais aussi en France, en Europe, ou partout ailleurs, à quelques exceptions près.
Nous avons donc affaire ici à du petit personnel. Sont mis en cause : le président de la communauté valencienne, la ministre socialiste de l’écologie du gouvernement espagnol et le chef du gouvernement.
Carlos Mazón est le Président de la Communauté valencienne depuis 2023, issu du Partido Popular, un parti dit de « droite » et « conservateur ».
Libération du 15 novembre 2024 résume assez bien l’implication de Mazón au cours de cette terrible journée ; non pas son implication à tenter d’organiser les secours, mais à déguster un bon repas entre 14 heures 30 et 18 heures dans un restaurant connu de Valence, El Ventorro, à faire le joli cœur avec une pulpeuse journaliste pendant que ses administrés mouraient noyés(6) sans que, comme disait Chirac, « cela lui en touche une sans faire bouger l’autre », expression pied-noire assez bien adaptée à la situation. Aux dernières nouvelles, Mazón n’a pas du tout l’intention de démissionner : ni responsable, ni coupable.
« Samedi 9 novembre, des milliers de personnes avaient manifesté dans les rues de Valence pour exiger la démission du dirigeant du PP (Partido Popular, conservateur), accusé d’avoir ignoré la gravité des alertes et réagi avec lenteur. Ce jeudi-là, Mazón déjeunait avec une journaliste de télévision à qui il proposait la direction de A Punt, l’agence audiovisuelle publique de la région. Les agapes se sont prolongées pendant plus de trois heures, sans que le président juge utile de les écourter. A 18 heures, quand Carlos Mazón quitte le restaurant (pour arriver à 19h « à cause des embouteillages », NDLR), une réunion de crise est déjà en route depuis une heure. »
Le dimanche précédent, 3 novembre, alors qu’il allait à la rencontre des habitants de Paiporta, une petite ville très touchée par la catastrophe, en compagnie de Mazón, président de la Communauté valencienne et du roi et de la reine, Sanchez a reçu des mottes de boue lancées par la foule et a été exfiltré ; la foule, aux cris d’« assassins » lui reprochait, ainsi qu’à Carlos Mazón, de n’avoir pas été assez réactifs lors des inondations et d’avoir refusé l’aide internationale ; Sanchez a rejeté la faute sur le chef du gouvernement de la Communauté valencienne, évidemment, lui-même pris en défaut.
Enric Ravello Barber, dans son article sur Eurosynergies du 16 novembre 2024, Valence, l’échec d’un modèle et d’une classe politique, écrivait ceci : « Le président Sánchez, dans son immense démagogie manipulatrice, a dénoncé l’agression comme étant le fait d”« éléments d’ultra-droite » – bien sûr, qui l’eut cru ! Mais c’est tout le peuple, au-delà des idées et des sensibilités politiques, qui a réagi avec rage contre une classe politique dont l’indécence ne connait pas de bornes.
Si le degré d’inefficacité des premiers jours de la tragédie dépasse tout ce que l’on peut imaginer, le degré de mesquinerie et de bêtise politique les surpasse encore. Le président du gouvernement a eu le culot de répondre aux autorités valenciennes que “si elles ont besoin de plus de moyens, qu’elles les demandent”, démontrant non seulement son aveuglement et son ignorance, mais aussi un cynisme qui dépasse toutes les limites(7) »
Teresa Ribera
C’est la ministre de la « Transition écologique » du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez.
Elle est désignée par le gouvernement espagnol pour être commissaire européenne représentant l’Espagne ; cependant, le Parti Populaire espagnol a demandé à ses alliés du Parti populaire européen de s’opposer à sa nomination car elle était sans doute, lors des inondations, trop occupée à préparer sa future nomination pour s’intéresser au sort de ses concitoyens dans la détresse.
Une belle brochette de fossoyeurs de nos traditions, de notre identité et accrochés à leurs grasses prébendes !
Nous avons les mêmes en France !