Une enquête de Cash Investigation, diffusée mardi soir 17 Octobre sur France 2, révèle des échanges par mail, qui attestent du travail des consultants du cabinet pour la première campagne présidentielle d’Emmanuel Macron.
Pour résumer, avec Mc Kinsey, on se fait avoir 3 fois :
3. L’entreprise ne paie pas d’impôt sur les sociétés depuis plus de 10 ans.
Entre le recours accru aux cabinets de conseil et les élections présidentielles de 2017, puis 2022, la collusion entre McKinsey et Macron, révélée depuis plusieurs années par Mediapart et documentée par le Cash Investigation, pose un sérieux problème démocratique, même si l’émission n’est pas allé véritablement au fond du dossier.
Le PNF soupçonne le président de favoritisme dans l’attribution de marchés publics et de financement illégal de campagne.
En l’échange de ce financement illégal de la campagne de Macron en 2017, McKinsey aurait bénéficié d’un renvoi d’ascenseur : réforme des APL, des retraites, de l’assurance chômage, mise en place de la politique vaccinale… au total, plus d’une quarantaine de missions stratégiques ont été confiées au cabinet de conseil.
En parallèle, 2 ans après le début de l’affaire McKinsey, Mediapart révélait qu’un cabinet de conseil avait mandaté l’ancien président de l’Assemblée, Richard Ferrand, pour affaiblir la loi sur l’encadrement des activités des cabinets de conseil.
Au final, 3 enquêtes judiciaires sont en cours, une concernant le rôle de McKinsey en 2017 et en 2022, la deuxième concernant l’attribution des contrats publics et, enfin, la dernière portant sur des soupçons de « blanchiment aggravé de fraude fiscale ».
D’après Cash investigation, le coût pour l’Etat du recours à Mc Kinsey représentait environ 15 millions € par an entre 2017 et 2022.
Les révélations récentes sur McKinsey mettent un nouveau coup de projecteur sur le rôle des cabinets de conseil dans l’Etat.
J’étais hier dans le débat qui a suivi @cashinvestigati
Je l’ai répété (et il faut le redire) : mieux réguler McKinsey n’est pas *la* solution.
1/12 ⤵️ pic.twitter.com/oM6SO2sjFS— Arnaud Bontemps (@arnaudbontemps) September 18, 2024