Explosions visant les gazoducs Nord Stream 1 et 2 : la piste du sabotage privilégiée, La CIA soupçonnée. Au moins deux explosions ont touché ces pipelines de la mer Baltique, lundi, provoquant de spectaculaires fuites de gaz. La thèse d’un accident est a priori écartée.
C’est un événement sans précédent. Les gazoducs Nord Stream et Nord Stream 2, qui relient la Russie à l’Allemagne à travers la mer Baltique et sont destinés à approvisionner l’Europe en gaz russe, ont été victimes, lundi 26 septembre, d’au moins deux explosions sous-marines. Celles-ci ont entraîné trois fuites de méthane au large de l’île danoise de Bornholm, située entre le sud de la Suède et la Pologne. De spectaculaires bouillonnements à la surface de l’eau, d’un diamètre allant de 200 mètres à 1 kilomètre, ont été repérés par l’armée danoise, qui a diffusé des images aériennes du sinistre mardi.
« Ce sont des actions délibérées, ce n’est pas un accident », a affirmé la première ministre danoise, Mette Frederiksen, lors d’une conférence de presse convoquée mardi, ajoutant qu’elle prenait « très au sérieux » l’incident. Le Danemark a dépêché sur place deux navires militaires, la frégate Absalon et le navire de protection environnemental Gunnar Thorson, ainsi que plusieurs hélicoptères. La circulation maritime a également été interdite dans une zone de cinq milles nautiques (environ 9 kilomètres) autour des fuites, tout comme le survol aérien au-dessous de 1 000 mètres d’altitude. Mardi après-midi, la police suédoise a annoncé qu’elle ouvrait une enquête préliminaire pour « sabotage aggravé ».
Selon le Centre national de sismologie de l’université suédoise d’Uppsala, deux explosions sous-marines ont été détectées lundi par des appareils de mesure, peu de temps avant que les fuites de gaz n’apparaissent à la surface. L’une des détonations avait une magnitude de 2,3 sur l’échelle de Richter et a été enregistrée dans pas moins de 30 stations de mesure situées au sud de la Suède. La profondeur de la mer au niveau des fuites – deux sont situées dans la zone économique exclusive danoise, une dans celle de la Suède – est de « 70 à 90 mètres », selon le ministre danois de l’énergie, Dan Jorgensen. L’organisme de surveillance sismique norvégien Norsar assure avoir également enregistré les deux secousses.
Au moins deux explosions ont touché ces pipelines de la mer Baltique, lundi, provoquant de spectaculaires fuites de gaz. La thèse d’un accident est a priori écartée et de nombreux experts s’interrogent sur une possible implication de la Russie, qui dément avec raison ! Pourquoi détruire un gazoduc qui lui appartient et qui est à l’arret?, Allo la CIA…