C’est avec grand plaisir que nous répercutons ce texte de Bernard Gantois dans les colonnes de Riposte Laïque (https://ripostelaique.com/a-travers-les-restaurants-cest-la-france-que-macron-liquide.html )
La France est le pays de saint Thomas d’Aquin, Descartes, Molière et de beaucoup d’autres qui en ont fait le pays de la raison et de l’esprit. Tradition enseignée pendant longtemps par des écoles, catholiques d’abord, républicaines ensuite, qui ont toujours eu, à travers les siècles, le souci de transmettre cette logique et cet esprit, souvent teinté d’humour, de génération en génération…
La liquidation en cours de la restauration française, marqueur historique d’une part fondamentale de notre culture nationale.
“Dis-moi ce que tu manges et je te dirai qui tu es”
C’est ce que disait en 1825 Brillat-Savarin, en conséquence inévitable de décisions gouvernementales incompréhensibles, conduit inévitablement à s’interroger, puisqu’elles ne correspondent à aucune logique sanitaire réelle, sur leurs ressorts profonds. Car, comme l’affirmait Roosevelt :
“En politique, rien n’arrive par hasard. Chaque fois qu’un événement survient, on peut être certain qu’il avait été prévu pour se dérouler ainsi”.
Or nos gouvernants ne sont pas des imbéciles décidant n’importe quoi n’importe comment. Il est donc indispensable de chercher pourquoi il était prévu qu’il en soit ainsi et que cet assassinat ait lieu…
Le grand reset n’est pas une invention complotiste!
Car la chose était prévue. Il faut se référer au livre Covid-19 : The Great Reset (NDLR : https://www.weforum.org/great-reset/ qui montre que ce n’est pas une invention des complotistes!), du célèbre Klaus Schwab et de son acolyte moins connu du grand public Thierry Malleret, ce dernier formé dans la très mondialiste – depuis la fin du XIXe siècle – université d’Oxford, document paru dans le cadre du Forum de Davos qui s’est tenu du 21 au 24 janvier 2020. Texte prudemment pas encore traduit à ce jour mais facile à télécharger en anglais. Eût-il été traduit, édité en français et diffusé, que les restaurants seraient peut-être encore ouverts au moment où j’écris ces lignes mi-décembre 2020…
Car, dans ce précieux document, on lit ceci, page 119 $ 1.6.1.3 :
“86 % des emplois dans les restaurants, 75 % des emplois dans le commerce de détail et 59 % des emplois dans les “distractions” pourraient être automatisées en 2035”…
L’affirmation étant précédée d’un texte expliquant que ce serait très bien pour éviter les “interactions” dans ces trois secteurs d’activités “qui souffrent le plus de la pandémie”. Assertions qui indiquent aussi indirectement qu’en 2035 les épidémies pourraient encore être un problème. Rassurant ! Le document précise aussi que la “pandémie” actuelle n’est qu’un facteur accélérateur d’une évolution par ailleurs inévitable. Ce doit être en raison, peut-on supposer, de la “nature des choses” et de “l’inexorable marche du progrès vers un monde meilleur”… de notre vieux philosophe Karl.
Mais le plus intéressant, dans cette page 119 du ”Grand Reset”, est l’information que les allégations de messieurs Schwab et Malleret sont issues d’un rapport de l’université d’Oxford – encore elle – d’août 2016, rédigé par messieurs Frey Carl Benedict et Osborne Michael, intitulé : “Capacité des emplois à être informatisés” (How susceptible are jobs to computerisation). Ce qui signifie que l’informatisation des trois secteurs d’activité visés était, en 2016, déjà dans les esprits depuis plusieurs années…
Or, l’informatisation des restaurants de nos villages, bars de quartier, petits commerces et salles de cinés modèle “Cinéma Paradiso” ne correspond évidemment ni à leur esprit, ni à leurs moyens et plus généralement à rien de leur culture, absolument incompatible à leur informatisation. Ce sont – furent ? – des activités d’humain(es) heureux de travailler pour d’autres humain(es) qui apprécient ce qu’ils font, en général dans la chaleur de l’amitié, pas celles de robots qui contribuent à l’amélioration du résultat brut avant impôt des actionnaires de leur multinationale…
Mais l’information essentielle est que la liquidation était déjà bien avancée dans les esprits des “gouvernants” réels dans les années 2010/ 2015. Le crime n’est pas le résultat de la covid : il était largement prémédité, depuis des années.
A qui profite le crime ?
Ce qui conduit à poser la question de Sherlock Holmes : “À qui profite le crime ?”. Car il faudra bien vous remplacer, petits restaurants défunts, quand le gouvernement aura fini son œuvre, à moins que l’on supprime l’activité, ce qui paraît a priori peu probable… encore qu’il doive bien y avoir des modernistes type ultras pour l’envisager !
L’examen des actionnaires principaux des plus importantes sociétés mondiales de restauration aboutit aux résultats suivants, ciblés principalement sur la financière Blackrock (B) et sa sœur Vanguard (V) :
1/ Mac Donald Corp. (Usa) : B 6,74 % — V 8,78 %,
2/ Compass Group PLC (Uk) : B 7,20 % via filiales — V 2,67 %,
3/ Sodexo (F) : B 0,00 % — V 1,10 % encore familiale…,
4/ Yum! Brands # Pizza Hut/ KFC (Usa) : B 0,00 % — V 7,38 %,
5/ Starbuck Corp. (Usa) : B 2,38 % — V 7,30 %,
6/ Darden Restaurants Inc. (Usa) : B 2,47 % — V 10,40 %,
7/ Brinker International (Usa) : B 0,00 % — V 10,30 %;
8/ Wendy’s International (Usa) : B 0,00 % — V 7,86 %,
9/ CBFL Group Inc. (Usa) : B 0,00 % — V 9,18 %,
Il ressort que les deux plus gros financiers du monde, évidemment américains, et surtout Vanguard, sont très impliqués dans la restauration dont sept des neuf premiers mondiaux sont, évidemment, aussi américains. Il serait vraiment dommage que le marché européen leur échappe, d’autant que sa “prise en main” pourrait donner à leurs activités une image de qualité dont leur réputation de fournisseurs de “malbouffe” a bien besoin. Surtout s’ils se saisissent de la gastronomie française…
La France s’est scandalisée de la vente d’Alstom, qui a juste mis sa force de frappe nucléaire sous tutelle américaine. Ce crime se réparera un jour, d’une façon ou d’une autre, ce n’est que de la technique… La destruction de la culture gastronomique française se verra moins, mais sera, en fait infiniment plus grave : c’est une composante de l’esprit national qui aura disparu. Sans reconstruction possible…
Vanguard est un peu plus impliqué que son compère dans la restauration, mais Blackrock connaît bien mieux la France… surtout depuis juin 2017 !
– Le 6 juin 2017, trois semaines après la conclusion de la présidentielle française, Larry Fink, président de Blackrock, est reçu à l’Élysée ;
– Le 28 juin 2017, Bruno Le Maire, tout nouveau ministre, le rencontre à New-York ;
– Le 17 octobre 2017, Jean-François Cirelli, président de Blackrock France, intègre la “Comité d’action 2022” chargé de réformer l’État, et notamment le système des retraites ;
– Le 25 octobre 2017, Larry Fink, le staff de Blackroock et 21 “gestionnaires de fonds” sont reçus à Matignon et l’Élysée. Dîner le soir avec le Président français…
– Le 10 juillet 2019, nouvelle visite de Larry Fink à l’Élysée ;
– Le 31 décembre 2019, Jean-François Cirelli se voit attribuer la Légion d’honneur…
Il faut savoir que Vanguard et Blackrock sont des frères jumeaux : Blackrock, à travers Blackrock Fund Advisors, détient 12,67 % d’American Vanguard Corp. et The Vanguard Group. Inc détient 9,80 % de Blackrock Inc. Au-delà d’autres participations éventuelles par filiales interposées plus discrètes sur internet. Vanguard était plus orienté Amérique et réchauffement climatique, Blackrock visait plus l’Europe et les retraites françaises, mais Larry Fink a su convaincre son partenaire de Vanguard, Tim Buckley, de l’intérêt de ce marché d’outre- Atlantique.
Au-delà de la restauration, et pour informer les petits commerçants, d’une part, et les gestionnaires de spectacles et loisirs, d’autre part :
– Wallmart (Usa) : B 5,90 % — V 5,93 %,
– Carrefour (F) : B 0,00 % — V 2,12 % … Le ver est dans le fruit,
– Netflix (Usa) : B 9,28 % — V 7,22 % et un troisième larron, Capital Research & Management 18,47 %…
En examinant l’intensité relationnelle des gouvernants français avec Blackrock, les liens entre cette financière et sa collègue Vanguard, et les activités dans lesquelles ces “Frères Kray” de la finance détiennent des intérêts non négligeables, on ne peut pas ne pas faire un rapprochement absolument évident avec les activités bloquées sans raison logiquement compréhensible au titre des “mesures de précaution” relatives à la covid-19 ;
– On liquide les restaurants : les multinationales de la “fast-food industrielle” reprendront les fonds pour une bouchée de pain. Et pour le même prix, récupèreront une inestimable image ;
– On liquide le petit commerce : parfait pour la grande distribution, Carrefour ouvrant la route à Wallmart et autres. Mais le meurtre contre les commerçants a commencé il y a bien longtemps…
– On liquide les loisirs, cinémas, théâtres, cirques et autres : parfait pour Netflix, qui, pendant les six mois de la crise sanitaire, a gagné 25,8 millions de nouveaux clients sur ses 193 millions d’abonnés. Sud Radio, le 11 décembre vers 11 h 45 signalait + 30 % d’abonnements en France à l’occasion des confinements. Netflix, c’est la Pravda d’Hollywood et de Pennsylvania Ave donc formatage mondialiste, LGBT et autres fantasmes mondialistes garantis pour le spectateur… À en regretter John Wayne !
Or le restaurant du village, le petit commerce de proximité, le cinéma d’à côté, le théâtre de la sous-préfecture et les cirques qui passent l’été sont tous des fabricants de culture, d’esprit français et surtout de convivialité. Culture, esprit et convivialité qui disparaissent totalement dans les fast-food, les temples de la consommation et devant les écrans…
C’est la France qu’on assassine !
En liquidant ces activités, c’est la France de toujours, celle que l’on aime, qu’on assassine…
Il est vrai que l’individualisme est la base philosophique des Lumières et de la “République universelle” d’Anacharsis Cloots. On ne lira jamais assez le Contrat social de Rousseau…
Reste à savoir si cette liquidation de la France par nos dirigeants est volontaire, ce qui paraît quand même peu vraisemblable – il faudrait qu’ils ne l’aiment guère, voire qu’ils la haïssent violemment – ou s’il s’agit, ce qui est très loin d’être impossible, de stupidités pondues par des fonctionnaires éthérés vivant dans la stratosphère administrative parce qu’ils ont été formés pour voir le monde de cette façon et de cette altitude…
À vous tous de juger.
Bernard Gantois