Barbès (Paris) : Les policiers ouvrent le feu lors d’un refus d’obtempérer, deux blessés graves
Les occupants d’une voiture, «bien connus des services de police», bref, des racailles, avaient foncé samedi sur des policiers à VTT qui voulaient les contrôler. L’état de santé de l’homme, blessé au thorax, s’est amélioré mais la femme, touchée à la tête, est décédée. Les trois policiers auditionnés sont deux hommes et une femme. Leurs gardes à vue peuvent durer jusqu’à quarante-huit heures.
Un équipage de policiers à vélo a ouvert le feu sur un automobiliste refusant le contrôle ce samedi matin peu avant 11 heures, dans le quartier de Barbés à Paris (XVIIIe). Le conducteur et sa passagère ont été grièvement blessés et évacués à l’hôpital sous escorte. Leur pronostic vital serait engagé selon nos informations. L’homme, touché au thorax, a été transporté à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière (XIIIe), tandis que la passagère, touchée au niveau de la tête, a été conduite à l’hôpital Georges-Pompidou (XVe).
Le chauffard aurait foncé sur les policiers et renversé l’un des fonctionnaires en voulant fuir. Les forces de l’ordre ont tiré à neuf reprises indique une source proche de l’affaire. “Tout est parti d’un contrôle car les deux personnes assises à l’arrière de la voiture n’avaient pas de ceinture”, précise cette même source. Ces dernières ne seraient pas blessées.
Au moment du contrôle, le conducteur a accéléré mais s’est retrouvé bloqué dans la circulation un peu plus loin. Il était alors à l’arrêt mais a refusé d’ouvrir les portières malgré les nombreuses injonctions des policiers. L’un des agents a alors brisé l’une des vitres pour interpeller le chauffeur, c’est là qu’il aurait redémarré brutalement. Les motivations de cet homme, qui est très connu des services de police, restent à déterminer.
Deux enquêtes ont été ouvertes indique le parquet de Paris. La première du chef de tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique, qui a été confiée au deuxième district de police judiciaire (DPJ), et la seconde du chef de violences volontaires avec arme par personnes dépositaires de l’autorité publique, confiée à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).