Lettre ouverte à mon chien. Un malade du Covid-19 s’exprime

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Lu sur le blog de notre excellent confrère Breizh Infos cette tribune adressée par un lecteur, Gérard Durmann, qui a été malade du Covid-19 et qui a rédigé dans la foulée cette petite « lettre ouverte à mon chien » que nous publions ci-dessous. Au travers de cette lettre on perçoit bien les dysfonctionnements du système .

Lettre ouverte à mon chien

Mais si quelques grands responsables administratifs du service de santé veulent la lire …

Brave chien, fidèle ami, je crois bien que tu es le seul à avoir perçu mon désarroi et m’avoir apporté tout ton soutien dans cette pénible épreuve. Tout commence par un simple rhume qui s’amplifie et déclenche une forte toux mais ceci étant un processus habituel inutile de s’inquiéter. Du repos, le corps va s’occuper de redresser la situation. Jusqu’au jour ou subitement, le corps et l’esprit s’effondrent dans un abîme d’épuisement total pour atteindre un niveau d’énergie proche de zéro. En même temps l’explication vient très vite, déclaré cas-contact par le voisin aussitôt la cellule covid s’active : préconisation, se faire tester, rester à la maison et aérer le logement.

Effectivement le test s’avère positif. De nouveau appel de la cellule covid, et là tu imagines que des gens vont te prendre en charge et t’aider alors que tu es dans le gouffre de l’épuisement, tu te raccroches à n’importe quel espoir. réponse cellule covid : rester à la maison, aérer et signaler les cas contacts. Et pour se soigner, que faire ? Ce n’est pas leur problème !!! 3 heures plus tard, appel de la cellule covid pour demander encore de signaler des cas contacts !!! Le lendemain après-midi, pendant que tu essaies de te reposer nouvel appel de la cellule covid au motif : signaler mes cas contacts !!! Demande de RV avec un médecin, impossible, juste 10 minutes de téléconsultation pour obtenir une ordonnance pour la toux. Mon état de santé ? Pas de médecin disponible pour me recevoir. Seul avec toi-même et un immense sentiment d’abandon.

Tu crèves d’épuisement physique, de quintes de toux, de maux de têtes, d’accès de fièvres à 40°, de nuits blanches, de cauchemars, de perte totale d’appétit… et tu comprends que le système de santé, gloire de la France, te laisse sur le bord du chemin…

Ils sont bien trop occupés à établir des statistiques, égrener le nombre de décès par le croque-mort de service, interdire l’usage de traitements qui ont fait leurs preuves ailleurs, ils n’ont pas le temps d’organiser un réseau de surveillance de l’état de santé du petit peuple.

Le seul être sur lequel tu peux compter pour t’aider c’est ton chien ! Son regard attendri reflète un amour sincère, sa présence permanente t’aide à reconstruire un moral tombé au plus bas.

Merci mon chien tu as su prendre soin de moi en restant en permanence à mes côtés, toi tu m’as aidé et tu es bien le seul.

Gérard Durmann

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