La boucle est bouclée: la Commission européenne permet aux Etats membres de réorienter les fonds de relance post-pandémie pour financer le complexe militaro-industriel. Et l’Ukraine.
En 2021, l’UE sortait l’artillerie lourde avec la Facilité pour la reprise et la résilience (FRR), un fonds de 650 milliards d’euros visant à aider les économies de ses membres «à sortir plus fortes et plus résilientes de la crise du coronavirus».
Ce qui dans le jargon européiste signifie financer des projets très spécifiques, visant par exemple à atteindre un objectif de neutralité climatique d’ici à 2050 ou à mettre l’Europe sur la voie de la transition numérique.
Soit de l’escrologie saupoudrée d’un peu de techno-totalitarisme, avec un cahier des charges si restrictif que la moitié des fonds n’a jamais été utilisée, alors qu’ils devaient l’être avant septembre 2026.
Qu’à cela tienne, à l’approche de la date limite et pour éviter de les perdre, la Commission européenne a décidé de permettre aux Etats membres d’orienter les fonds de la FRR vers divers projets de «défense», tels que le Programme européen de l’industrie de la défense (EDIP).
«Ces alternatives pourraient aider le mécanisme de relance à apporter des avantages supplémentaires importants à partir des priorités européennes communes, notamment dans les domaines de la sécurité et de la défense.»
Concrètement, cela veut dire que Bruxelles invite le complexe militaro-industriel à croquer dans les centaines de milliards (vos impôts) mis à disposition pour relancer l’économie que Bruxelles avait assassiné – en faisant disparaître au passage la date limite de septembre 2026.
De quoi mettre un peu de beurre dans les épinards en attendant les 800 milliards de Re-Arm Europe.
Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, il se trouve que le régime de Kiev figure parmi les principaux bénéficiaires de l’EDIP, puisque le programme vise à renforcer les «achats conjoints avec et pour l’Ukraine».
Après tout, il faut ce qu’il faut pour faire face à la «guerre d’agression injustifiée déclenchée» par la Russie sur le sol européen, le mensonge originel grâce auquel tout est possible.
https://fredericaigouy.substack.com/p/technocrature-bruxelles-va-utiliser