Bordeaux : l’opposition de droite et du centre boycotte le prochain conseil municipal
Les deux groupes d’opposition dirigés par Nicolas Florian et Thomas Cazenave ne participeront pas au prochain conseil municipal, décalé d’un jour à cause de la grève du 7 mars.
Ils passent à l’acte. Après avoir menacé de boycotter la prochaine séance du conseil municipal, décalée d’un jour à cause de la grève du 7 mars, les deux principaux groupes d’opposition municipale, Bordeaux Ensemble et Renouveau Bordeaux, ont confirmé au Figaro qu’ils n’assisteraient pas à la prochaine assemblée, prévue le 8 mars.
L’écologiste Pierre Hurmic avait envoyé un courrier aux élus le 22 février, en justifiant ce décalage de 24 heures par la volonté d’éviter «tout risque d’annulation de dernière minute», à cause d’une mobilisation «susceptible d’être particulièrement forte» et qui exposerait «à des risques de perturbation la bonne tenue» du conseil municipal.
Nicolas Florian (Les Républicains) et Thomas Cazenave (Renaissance) avaient alors répondu d’une seule voix pour dénoncer ce «changement de dernière minute», qui témoignerait d’une volonté de «servir le confort» de la majorité municipale. Pour les deux élus d’opposition, il était hors de question d’accepter un report justifié par l’«agenda militant» du maire de Bordeaux.
Le groupe Bordeaux Ensemble avait, quant à lui, déjà reproché en janvier à la majorité écologiste de vouloir augmenter les impôts et de reporter le vote du budget de la ville. Le 28 février, la commission des Finances, du fait de l’absence de plusieurs élus de la majorité lors du vote, a par ailleurs voté symboliquement contre la décision de la mairie de Bordeaux d’augmenter la taxe foncière de 4,53% en 2023. Une mesure qui ne sera pas suivie d’effets, mais qui témoigne d’une ambiance de plus en plus électrique entre les élus de la ville.