Logement : une souricière pour les étudiants

0
966
Pendant que la mairie contraint les petits propriétaires par la menace de l’expropriation à détruire les logements étudiants pour loger des familles, elle délivre des permis de construire à de gros promoteurs pour des petits logements.
Pendant que la mairie contraint les petits propriétaires par la menace de l’expropriation à détruire les logements étudiants pour loger des familles, elle délivre des permis de construire à de gros promoteurs pour des petits logements.

Il manque des milliers de logements pour les étudiants, c’est ce qui conduit Bordeaux Métropole à voter un plan de construction de logements étudiants.

Comment est-il possible – alors que l’augmentation du nombre d’étudiants était prévisible et continue – que l’on manque de logements ? Pourquoi le privé n’a-t-il pas répondu à cette demande solvable ? Poser la question c’est déjà y répondre. 

C’est toute la politique nationale du logement qui est absurde. L’intervention publique désorganise, décourage, bloque. Et ce que propose le Vice-président de la métropole, Fabien Robert, est du même tabac. La lecture du rapport qu’il a présenté est édifiante, c’est un concentré de bureaucratie et d’étatisme. Arrêtez d’emmerder les français et tout ira mieux.

Les élus ont découvert brusquement que les étudiants ont du mal à se loger, à la suite de l’apparition de tentes sur les pelouses du campus. A la rentrée des milliers d’étudiants n’avaient pas trouvé à se loger. Mais tout est fait par les pouvoirs publics pour emmerder les bailleurs que l’opinion publique place dans l’échelle de l’honorabilité un peu en dessous des patrons. Prenons un exemple local, cela fait des années que la société d’économie mixte dont la Métropole est actionnaire, InCité, fait la chasse aux « petits logements ». Cela fait partie des missions qui lui ont été données par la mairie de Bordeaux dans le cadre de sa concession.

Les shadoks pompent, l’argent public.

Avant l’été pour sauver cette SEM de la faillite 7 millions d’€ de trésorerie ont été votés, une augmentation de capital conséquente, des augmentations de subvention. Et bien sûr cette société continue à utiliser cet argent public pour faire disparaître des logements adaptés aux étudiants. C’est la politique décidée par l’équipe de Nicolas Florian. Par exemple, en ce moment, elle exproprie, rue Kléber à Bordeaux, pour réunir des logements et en faire de plus grands. Où est la logique?

Résultat de l’action d’InCité, ce sont des propriétaires spoliés, et des logements vides pendants des années. Parce qu’InCité travaille comme une administration, avec lenteur. Ceux qui se promènent dans les rues de Bordeaux peuvent voir les panneaux d’InCité sur les bâtiments expropriés. Certains sont à l’abandon depuis plus de 10 ans, comme le 12/14 rue Gaspard Philippe, exproprié en 2005 et toujours vide. L’ancien propriétaire Monsieur Abdel Benkitran constate ce désastre tous les jours, depuis son magasin qui est en face. Il a été spolié pour cause d’utilité publique, mais les 3000M2 sont vides depuis 15 ans. Le temps qu’InCité soit capable de livrer les grands logements qu’elle est censée créer, au rythme auquel elle travaille, les familles attendent en compagnie de milliers d’autres inscrites sur les demandes de logement social…

Kafka : les grands logements en colocation.

Et que deviennent ces logements, plus grands,  imposés par les services de l’urbanisme? Ils ne sont pas loués par des familles mais par des étudiants, qui faute de petites surfaces disponibles, vivent en colocation en se partageant de grands appartements. On gaspille l’argent public, on décourage les acteurs naturels qui offrent des logements et on condamne des milliers d’étudiants au mal logement.

Une honte.

LAISSER UNE REPONSE

S'il vous plaît entrer votre commentaire !
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.