Nous avons visionné « LUPIN » hier soir.
L’indicible réalité c’est qu’on aura beau engager des éminents scénaristes, convier les génies de la photographie, disposer de moyens colossaux (du 8K, en drone au dessus de la Pyramide du Louvre jusqu’au traveling avant devant Mona Lisa, etc…) convier les surdoués du montage, les prestigieux étalonneurs…
Si on peut raisonnablement maquiller un têtard afin de lui donner l’apparence d’un calamar, en revanche, on ne pourra jamais faire d’un piètre « Omar »… un véritable Guépard.
Le Omar, c’est l’histoire incroyable d’un comédien de 3ème rang devenu cet opportuniste de première classe. A la fois icône infaillible de la “Diversité”, Idole dévoué du “Vivre Ensemble », désormais célébré comme “alibi absolu et incontournable” de ce monde “Progressiste”, “Artificiel”, “Simulé”.
A l’instar de toute cette génération consternante et consacrée, il est ce prototype érigé en “archétype”, symbole éblouissant, l’édification éclatante de la Quinte Royale : “Fabriqué / Factice / Fallacieux / Frauduleux / Fabuleux”Dans cette chute vertigineuse, on fantasme honteusement… Qu’ils aient l’audace de pousser l’imposture jusqu’à son paroxysme. Qu’ils lui fassent interpréter le Général de Gaulle en exil à Londres, incarner Napoléon Bonaparte dans la bataille d’Austerlitz. Pour finir en apothéose par Le Baptême de Clovis : Roi des Francs
A ce stade de notre effondrement interminable, se voir écrire sincèrement et exprimer frontalement, le plus explicitement possible, ce qu’il nous est collectivement inacceptable de dire car impensable d’avouer.
A notre hypocrisie.
Gérard Boyadjian, cinéaste