Robert de Laroche n’a point fait l’objet de l’attribution d’un prix littéraire malgré une histoire fort riche dans le monde culturel.
Qui est cet écrivain Robert Arnaud Marie Pigneaux de (et non De) Laroche qui fut également journaliste, comédien et éditeur français. Français, tout est dit, ne serait-il plus d’actualité dans l’univers mixé et woke contemporain ? Une biographie exhaustive couvrirait trop de pages et nous rappellerons simplement le souvenir de son émission Franc-Parler promue de 1984 à 1990 sur RFI qui lui fît attribuer une distinction de l’Académie Française car elle était consacrée à savoureuse langue française.
Sa bibliographie est volumineuse et les chats habitent une partie conséquente de celle-ci en se la partageant avec des écrivains.
Il vit désormais à Venise en compagnie d’un chat, et a merveilleusement écrit sur cette ville enchantée qui inspira tant d’auteurs eux-mêmes enchanteurs tels Georges Sand, Alfred de Musset mais également Paul Bourget, Maurice Barrès, Marcel Proust, Paul Morand et j’en oublie. Tel est ce Panthéon où habite désormais le parisien de Laroche.
Quatre ouvrages, policiers et fantastiques (dans tous les sens du mot) méritent que l’on plonge dans cette lagune littéraire : La Gondole des Ténèbres, Le Maître des Esprits, La Vestale de Venise en compagnie du gondolier des enquêtes, le séduisant Flavio Foscarini. L’on y croisera le Doge et la Dogaresse, une pastelliste de renom et tant d’autres sans oublier les félins vénitiens (que d’autres ouvrages de l’auteur ont mis en scène). Les aventures contées nous font déambuler dans cette ville secrète et envoutante, la décrivent poétiquement et architecturalement.
Il ne doit pas en être dit plus, sinon que cette lecture stimule les rêves et les désirs de découvertes et qu’il faut s’y précipiter.
Et voilà aussi Paris Trompe-l’œil, neuf nouvelles fantastiques, du Moyen-Age à nos jours et des déambulations de Montmartre aux Halles et dans nos rêves ou nos cauchemars.
Répétons-nous, ce que ne fait pas Robert de Laroche, il n’y a rien d’autre à faire que de se saisir du livre et de jouir du plaisir que suscite sa lecture.
Daniel Cosculluela
