Note de lecture : Les mensonges de l’égalité de Jean Louis Harouel

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 Il est des livres qu’il faut lire car ils récapitulent l’histoire des idéologies et des évènements subséquents qui ont cristallisé la réalité contemporaine.

L’ouvrage de Jean-Louis Harouel, Les Mensonges le l’égalité, Ce mal qui ronge la France et l’Occident aux éditions de l’Artilleur est une référence en la matière et un outil exceptionnel de réflexion sur le mythe égalitaire issu en partie de la philosophie des lumières. L’auteur souligne à ce propos la dimension religieuse de l’actuelle passion de l’Occident pour l’égalité, (« l’égalité fait l’objet d’une religiosité sécularisée »). Il développe ainsi le fait que la religion de l’humanité est construite en un sens de l’histoire désigné sous le nom d’historicisme, idéologie selon laquelle l’histoire serait le cheminement de l’humanité vers une ère radieuse de bonheur éperdu.

« C’est l’utopie d’un salut collectif terrestre qui s’est substitué à l’espérance d’un salut individuel céleste des chrétiens ».*

Il évoque le fait avéré que l’égalité dès la Révolution Française avait pris les caractéristiques d’une religion politique en action.*

Son analyse se prolonge dans le développement des malfaisances de l’égalité aboutissant au XXIème siècle dans la variante « droit-de-l’hommisto-wokiste » prolongement de la précédente.

L’analyse des malfaisances de l’égalité met en scène les aspects économiques, philosophiques et historiques de celle-ci, développée avec une clarté exceptionnelle dans ses divers aspects, chacun faisant l’objet d’un dévoilement scrupuleux et argumenté.

Suite à ce bilan « épidémiologique », Jean-Louis Harouel aborde un bilan plus « clinique » de l’inégalité dont il souligne qu’elle est innocente de la pauvreté. Cette analyse est scrupuleuse et argumentée et réduit à néant les croyances partagées dans différents domaines tels que le lien entre inégalité et bas niveau de vie, en introduisant des facteurs d’analyse tels que le rôle majeur de la démographie dans la précarité alimentaire populaire, le fléau sanitaire du non-développement, la flagellation du nombre, famines et grandes mortalités etc…

Son analyse ne se borne pas à l’évocation de « grandes phrases » mais en l’évocation et la description exhaustive de tous les symptômes évoqués.

Il développe ensuite une partie consacrée à « l’inégalité, outil de civilisation qui réhabilite une pensée et une analyse entées sur des réalités clairement décrites sans réserve(s), ni complexe(s) »…par exemple « la nécessité historique de l’inégalité pour l’activité intellectuelle et artistique », la « destruction de l’inégalité et régression de la civilisation », « l’inégalité et la fécondité du mécénat » et, particulièrement «les inégalités du passé, terreau du progrès scientifique et technique ».

Dans cette partie de l’ouvrage, certains seront peut-être choqués par l’évocation de l’esclavage comme élément de progression de l’humanité mais nous laisserons à chacun et à tous le soin de découvrir la qualité et la perspicacité de l’argumentaire.

Enfin est abordé le concept de la véritable égalité : la sécurité pour tous…ce qui nous renvoie sans hésitation au présent partagé.

Ce livre est donc un ouvrage majeur de la production littéraire contemporaine (et devrait inciter les « bons lecteurs » à se plonger dans les ouvrages antérieurs de JL Harouel) et nous invitons nos lecteurs à le découvrir sans réserve, ni délai.

 Daniel Cosculluela

  • Ce qui renvoie à l’effacement de la religion chrétienne
  • Et souligne ce que nous discuterions le rôle essentiel dans ce processus « des deux grandes hérésies falsificatrices du christianisme, le millénarisme et la gnose »

 

 

 

 

 

 

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