Saint Cybard le périgourdin, le saint de Trémolat !

0
1560
OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Il est toujours pittoresque et touchant de se pencher sur le passé chrétien de notre France. Les clochers et les statues qui embellissent nos villages sont en effet les témoins de la foi qui anima nos parents et nos ancêtres et qui saisit encore les âmes de nombreux français qui aiment à se rendre pieusement, chaque dimanche ou lors des grandes fêtes qui scandent l’année liturgique, dans les lieux de culte du vrai Dieu.

               Le petit village de Trémolat, situé dans le Périgord noir (24) sur la rive droite de la Dordogne sur le méandre très particulier que l’on appelle le « cingle de Trémolat » (et qui offre au randonneur un point de vue magnifique sur le fleuve et les champs adjacents), peut compter sur l’intercession (la prière) d’un saint méconnu et issu de son sol généreux, l’ermite du VIème siècle Saint Cybard dont nous allons aujourd’hui vous conter l’histoire ! Celle-ci s’intègre dans une découverte du riche patrimoine religieux de ce village, où le visiteur pourra admirer deux églises classées de style roman (elles datent toutes deux du XIIème siècle) ; à savoir l’église saint-Hilaire et l’église Saint Nicolas !

               Saint Cybard, à la jonction entre Rome et le royaume franc :

Les vies de pères bollandistes, véritable trésor d’érudition datant du XIXème siècle et compilant la vie des plus grands saints de la Chrétienté nous rapportent que Saint Cybard est né en Périgord en l’an 504 d’une famille gallo-romaine. Son père Félicissime, avait reçu son titre comtal du roi Clovis lui-même (fondateur de la France lors du baptême qui le vit embrasser, lui et son peuple, la foi catholique romaine en la Noël 496) après que le roi franc eut libéré le Sud de la France du joug des Visigoths de religion arienne (ne croyant pas en la divinité de Jésus, Fils de Dieu). Comme tous les autres grands saints issus de la noblesse, saint Cybard va considérer comme un rien le destin qui lui était offert de faire partie de la haute administration franque, et rejetant ces vains honneurs comme certains hommes méprisent aujourd’hui le règne de l’argent apatride et de la banque pour embrasser une vie plus sainte, Cybard se présenta au monastère de Sessac afin d’obtenir du saint abbé Martin son admission au rang de religieux. Sa vie devient alors très simple, à l’image de celle de ce Sauveur qu’il adore et qui s’est fait humble jusqu’à subir pour le salut des hommes le supplice de la croix. Il est vêtu d’habits pauvres, se contentait d’une nourriture frugale (pain, fruits et légumes – à faire pâlir les vegans rachitiques et antichrétiens !).

               Le saint de la charité :

Pourvu des qualités d’accueil et de douceur qui font la marque du vieux Périgord, qualités rendues plus belles encore par la foi qui en assure la pleine éclosion, Saint Cybard reçoit l’hommage des bêtes qui, comme cette biche sauvage qui s’approche de lui pour en recevoir la caresse, reconnaissent en lui  l’image de leur Créateur. Durant cinq ans à partir de ses trente-trois ans, il reçoit de nombreux malades qu’il guérit par sa prière, ce qui lui assure un renom de sainteté dans toute la région ! Lassé toutefois de ces visites, ce brave périgourdin rejoint le diocèse d’Angoulême dirigé par le chapelain (le prêtre de la maison royale) du roi Clovis, Aphtone. Ce dernier, instruit des miracles de saint Cybard ne réfrène pourtant pas ses désirs de vie érémitique et il l’établit sur un charmant flanc de montagne coupé du monde et pourvu d’une fontaine (une source naturelle) qui permettrait au saint d’assurer l’étanchement de sa soif. Toute la population du village montagneux s’applique à préparer la grotte pour que le saint y trouve un asile digne de sa sainteté et de sa bonté pour les pauvres. Un ange lui apparaît alors et lui dit : « Cybard, demeure ici, et ne cherche plus d’autre solitude ».

               L’Eglise, modèle de charité :

               Les médias et la libre pensée (issue de la pensée athée et maçonnique) représentent souvent l’Eglise catholique comme un lieu de débauche où se commettraientt de façon systémique des abominations sur les plus jeunes. Pendant ce temps, un grand voile masque aux français la réalité indubitable et massive des abus sexuels rituels sur mineur dans l’industrie du divertissement (comme en témoigne cette vidéo de la québécoise « Elo veut savoir » . Deux poids, deux mesures. L’Eglise joue un tout autre rôle dans l’histoire, méconnu et occulté : par son interdiction de l’esclavage et le rachat systématique des prisonniers de guerre qu’elle opère, elle sauve de nombreux hommes d’une vie de malheur et de désespoir. Saint Cybard n’échappe pas à la règle et il libère des esclaves (environ deux milles) comme son maître le Christ, avait par son sang libéré l’homme de l’esclavage du péché. Un de ses hagiographes (historiens qui se consacraient à l’écriture des vies de saints) assure qu’il guérit dans cette période de réclusion volontaire plusieurs lépreux rejetés par la communauté en raison de leur infirmité ; il rend la vue à trois aveugles et fait nombre de miracles grâce à l’onction de l’huile sainte qu’il conserve dans sa cellule.

               Défendant la justice face à l’arbitraire des féodaux barbares – comme nous devrions défendre le sort des français face à nos modernes féodalités financières et des opérations boursières de la haute finance apatride – le moine prie pour un condamné à mort (qui avait été jugé pour un simple vol), et provoque par son intercession la rupture de la corde et le salut du condamné. Le prince se jette alors aux genoux du saint, lui promettant de ne plus être désormais si facile à la colère et si prompt à l’application de la peine capitale.

               Saint Cybard dans l’art :

               On trouve le saint représenté versant un sac d’argent sur une pierre devant un de ses disciples, pour lui apprendre le mépris des richesses ; ou bien au milieu d’une gloire où sont figurées les vertus qui l’ont rendu saint et enfin portant les chaînes des esclaves dont il s’est assuré la libération. Après sa mort, de nombreuses paroisses dans les pays aquitains (particulièrement dans le Périgord et et le diocèse de Saintes) se placèrent sous son patronage et adoptèrent son nom. La grotte dans laquelle vécut l’ermite devint alors un lieu de recueillement et de prière pour les chrétiens de la région, fidèle à la foi qui a fait la France ! Gloire de Trémolat, de la France et de l’Eglise, saint Cybard n’a pas fini de nous inspirer !

               Charles d’Urfé

LAISSER UNE REPONSE

S'il vous plaît entrer votre commentaire !
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.