Pierre Chaillot, ce statisticien qui depuis le début de la crise du covid s’est intéressé aux chiffres officiels des hospitalisations, de la mortalité et de la vaccination liées au coronavirus, pour vérifier le discours officiel, vient de publier une nouvelle vidéo sur sa chaîne YouTube « Décoder l’éco ». Passionnante ! Il analyse les statistiques anglaises pour voir si la vaccination a effectivement entraîné une chute de la mortalité générale chez les vaccinés, ou si au contraire elle a été accompagnée d’une surmortalité, par groupe d’âge.
Déjà dans son livre Covid-19, ce que révèlent les chiffres officiels, Pierre Chaillot s’étonnait de l’étroite corrélation que l’on peut observer entre les campagnes de vaccination et des hausses anormales de mortalité pour de nombreuses tranches d’âge, mais il note dans la vidéo que la plupart des pays européens ne révèle pas le statut vaccinal des personnes décédées – à commencer par la France.
Il explique d’emblée :
« Cela fait plus de deux ans qu’avec de nombreux chercheurs et notamment Laurent Tubiana, nous demandons la diffusion des statistiques de décès français selon le statut vaccinal. La raison est simple. S’il y a une maladie mortelle qui se répand et pour laquelle la vaccination est sûre et efficace, alors on devrait voir que les vaccinés meurent moins, toutes causes confondues, que les non vaccinés. Si on découvre que les vaccinés et les non vaccinés meurent exactement de la même manière, cela signifie que la vaccination anti-covid-19 n’a pas d’impact sur le plan sanitaire. Si on découvre l’inverse, c’est à dire que les vaccinés meurent plus que les non vaccinés, cela signifie que nous avons un gros problème de santé publique en France. Les autorités ne sont visiblement pas prêtes à prendre le risque de la vérité. »
Se fondant sur des statistiques publiques britanniques accessibles à tout un chacun, Pierre Chaillot note que « dès juin 2021, pour toutes les tranches d’âge, on pouvait voir que les non vaccinés mouraient moins que les vaccinés une dose » – chose cachée par le gouvernement britannique qui considérait comme non vaccinées les personnes ayant reçu leur première dose récemment.
La surmortalité liée à la vaccination covid masquée par des artifices
« Il s’est engagé à une fuite en avant de vaccinations frénétiques en ajoutant régulièrement une dose supplémentaire pour que les vaccinés ne meurent pas davantage que les non vaccinés », constate alors la vidéo, graphiques à l’appui (oui, il faut la regarder, on peut s’arrêter sur les nombreux graphiques fournis !) :
« Si on regarde de plus près, en cessant de présupposer que le vaccin est un produit miracle, on observe une vague de mortalité des non-vaccinés (…) pendant la campagne de vaccination pour la première dose, en février 2021. Puis on observe une vague de mortalité chez les vaccinés une dose (…) pendant la campagne de vaccination pour la deuxième dose, en mai 2021. Puis on observe une vague de mortalité des vaccinés deux doses seulement (…) pendant la campagne de vaccination pour la troisième dose, en décembre 2021. Ainsi, chaque groupe ayant reçu un certain nombre de doses vivrait une hécatombe pile pendant qu’on lance la campagne pour la dose suivante. C’est complètement incohérent et révélateur d’un problème dans les données, comme l’a montré l’équipe de Norman Fenton. La raison est simple : les individus qui décèdent juste après une dose de vaccin sont considérés comme non vaccinés ; on fait alors porter les décès de ceux qui viennent de recevoir leur première dose sur les non vaccinés. Ça fait monter artificiellement le nombre de décès des non-vaccinés juste après la campagne de vaccination. De la même manière, juste après la campagne pour la deuxième dose, les décès des vaccinés qui viennent de recevoir leur deuxième dose sont reportés sur les vaccinés une dose, et pareil pour la troisième dose, fin 2021. L’efficacité vantée des vaccins au Royaume-Uni repose uniquement sur une supercherie de calcul facilement décelable. Ce problème dans les données est dorénavant relevé par l’Institut statistique anglais, qui déclare en avoir corrigé une partie. »
Sans que l’on puisse savoir exactement la fiabilité des données, constate l’auteur.
Mais en se fondant sur les données des décès anglais selon le statut vaccinal, il a étudié un fichier contenant les données mensuelles de janvier 2021 à mai 2022 et un fichier d’avril 2021 à mai 2023, pour ensuite « coupler ces données au nombre de vaccinés par tranche d’âge ». Il l’a fait en choisissant délibérément « les calculs les plus favorables à la vaccination pour voir si, malgré ces choix, le taux de mortalité des vaccinés est supérieur à celui des non vaccinés », notamment en surestimant le nombre de vaccinés là où les chiffres n’étaient pas comparables directement entre décès et vaccinés du fait de périodes de calcul différentes (par semaine ou par mois), ou entre tranches d’âge pour la mortalité et le statut vaccinal (par 10 ans et par 5 ans).
Les statistiques révèlent une surmortalité dans toutes les tranches d’âge
Dans chaque tranche d’âge, et en retenant le mode de calcul le plus favorable au discours officiel, « Décoder l’éco » constate que « les non-vaccinés meurent moins que les autres ». C’est plus flagrant parmi les tranches d’âges inférieures, mais Pierre Chaillot précise : « Ce constat ne concerne pas que les jeunes mais s’applique à toutes les tranches d’âge » et même à partir de la tranche 60-69 ans où la mortalité est naturellement beaucoup plus importante quoi qu’il arrive. « Jusqu’aux plus de 80 ans, le constat perdure alors que la mortalité générale devrait complètement noyer ce résultat », note-t-il. Pour ces derniers, la surmortalité est moindre mais reste perceptible.
Et il retrouve une variation similaire avec chaque ajout de dose : la part des vaccinés dans les décès demeure plus importante qu’elle ne l’est dans la population générale.
En invoquant ce qui se constate dans les données françaises, il précise encore :
« Régulièrement, on découvre que l’issue de cette fuite est la même pour tout le monde dans notre analyse. Depuis le début, nous avons fait tous les choix possibles en défaveur des non vaccinés. Et pourtant, c’est bien eux qui meurent le moins. Il reste encore probablement d’autres biais. Pour mémoire, nous l’avons dit en France, une personne dont on n’arrive pas à retrouver le statut vaccinal est considérée non vaccinée. Il peut y avoir jusqu’à soixante pour cent d’échec d’appariement entre les fichiers selon les catégories de population. Autrement dit, le nombre de décès des non-vaccinés est probablement surévalué car il contient des personnes qui sont vaccinées mais dont on n’a pas réussi à retrouver la trace de leur vaccination. »
Les statistiques devraient tenir compte de l’état de santé général
Ce qui impose cette conclusion que Pierre Chaillot n’hésite pas à tirer de son examen des statistiques officielles (manipulées un peu partout ?) : « Malgré tout cela, on observe que les non-vaccinés en Angleterre sont sous-représentés parmi les décès, quelle que soit la tranche d’âge. Il resterait à dire que les non-vaccinés sont en fait des personnes en bien meilleure santé, de base, que les vaccinées. Mais cela pose deux problèmes majeurs.
« Le premier est qu’avec une telle hypothèse, c’est que la vaccination reste parfaitement insignifiante au regard de l’hygiène de vie. Dans ce cas, les milliards d’euros de livres ou de dollars dépensés pour la vaccination n’ont absolument aucun sens et seraient bien mieux alloués à faire de la prévention ou de l’accompagnement pour permettre aux gens de retrouver une bonne hygiène de vie.
« Le deuxième problème est que les études jusqu’ici publiées sur les non-vaccinés avaient plutôt tendance à montrer au contraire qu’ils ont beaucoup plus de comorbidités. Par exemple, une des études d’Epiphare pour prétendument montrer la grande efficacité de la vaccination [montrait] que les non-vaccinés à l’hôpital sont plus souvent en situation de grande pauvreté, fragiles, alcooliques, obèses, diabétiques et fumeurs. Est-ce la bonne hygiène de vie qui protège les non vaccinés ?
« La seule conclusion qui s’impose au vu de tous les indices à notre disposition est tellement énorme qu’il est peu probable qu’elle soit entendable. »