Guerre des « bassines » : quelques données scientifiques !

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PHOTOPQR/LE COURRIER DE L'OUEST/Josselin CLAIR ; ; 25/03/2023 ; Sainte - Soline, 25/03/2023, Manifestation anti - bassines dans les Deux - Sevres (Josselin Clair/Le Courrier de l'Ouest) March 25th 2023. Several thousand people demonstrated in the Deux-Sevres against the project of mega basins, these agricultural water reserves in Sainte-Soline. (MaxPPP TagID: maxbestof258926.jpg) [Photo via MaxPPP]

Après les évènements de guerre civile survenus le Dimanche 26 Mars à Ste Soline en Charente, la gauche continue à parler de « violences policières » . En fait ces fanatiques d’extrême gauche se servent du prétexte de lutte écologique, comme du refus de la réforme des retraites pour faire avancer un agenda révolutionnaire. Ils servent en même temps l’agenda du politiquement correct avec le réchauffement climatique et autres convergence des luttes .

La nécessité des bassines d’eau pour l’irrigation dans le marais poitevin est strictement liée à la géologie et n’a rien à voir avec les débats sur l’agriculture dite intensive.

Les trois documents d’origines différentes dont les liens sont ci-dessous confirment que les pompages d’eau stockée dans les bassines et destinée à l’irrigation s’effectuent bien dans la nappe superficielle.   

Une nappe superficielle est de l’eau qui ne peut pas s’infiltrer plus profondément à cause d’une couche d’argile imperméable.

En accumulant l’eau de pluie pendant tout l’hiver, le haut de cette nappe rejoint la surface, ce qui en fait un marécage. Il suffit d’un pâturage trop précoce d’animaux pour en faire un bourbier au printemps. Il faut attendre pendant des semaines que le vent et  le soleil  aient fait sécher le sol sur une profondeur suffisante pour y faire pâturer un troupeau ou pour entreprendre le moindre travail de préparation du sol et de semis.

L’excès d’eau qui imbibe longtemps le sol met celui-ci en asphyxie, donc empêche les racines de descendre, car  elles sont des organes strictement aérobies. Donc d’une part l’asphyxie acidifie le sol, ce que les légumineuses n’aiment pas du tout, d’autre part les racines restant superficielles à cause aussi des semis  tardifs, celles-ci ne sont plus capables en été sec d’atteindre ce qu’il reste de la nappe phréatique. La floraison qui dépend de la date interrompt la croissance vers le bas des racines.

Le pompage de l’eau potable pour le réseau public a forcément lieu dans la nappe profonde, la nappe superficielle risquant trop d’être polluée par sa proximité avec la surface.  Il n’y a donc pas de concurrence entre l’irrigation et les besoins  publics.

Les opposants à ces bassines se gargarisent d’agronomie en insistant sur la nécessité d’avoir un taux de matière organique élevé, ce qui est exact (1). Mais ils oublient que la résistance à la sécheresse, quelque soit  la culture, s’obtient d’abord par un semis précoce sur une terre ressuyée, l’humidité étant un facteur de compaction (c’est ce qu’on appelle faire du béton).  Le but est que les racines aient le temps et la possibilité physique de descendre le plus profondément possible pour aller chercher l’eau et les minéraux  pendant l’été. Il n’est donc pas paradoxal de faire baisser le niveau de la nappe en fin d’hiver si celui-ci est trop haut pour pouvoir effectuer les semis de printemps à la même date que si le sol n’était pas marécageux. 

Ce caractère marécageux est encore plus contraire à la fertilité  en agriculture biologique où l’absence d’engrais chimiques ne permet pas de corriger artificiellement les défauts du sol.

              FH

(1) L’ironie de cette histoire est que le maïs grain honni par les écolos soit la plante qui restitue le plus de lignine au sol avec ses feuilles et ses tiges, la lignine étant le seul hydrate de carbone précurseur de l’humus stable.  Ce sont d’ailleurs les champignons saprophytes et les vers de terre qui la transforment en humus, des êtres vivants aérobies qui eux aussi ne supportent pas l’asphyxie.   Ensuite cette asphyxie du sol engendre des fermentations anaérobies (les bactéries continuent à vivre) qui produisent du méthane, autrefois appelé gaz des marais, qui s’échappe dans l’air, c’est de la matière organique perdue.

https://www.sage-born-et-buch.fr/Portrait-du-territoire/Les-ressources-en-eau/Les-nappes-superficielles-et-souterraines/Nappes-libres-et-captives#:~:text=Les%20nappes%20libres%20sont%20les,par%20les%20pluies%20par%20infiltration.

https://www.goodplanet.info/2023/03/13/deux-sevres-la-prefecture-soppose-aux-manifestations-contre-les-bassines-prevues-fin-mars/

https://www.terre-net.fr/irrigation/article/224825/les-bassines-accaparement-de-l-eau-ou-accelerateur-de-transition-

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