Krach imminent, quelles conséquences pour la France ?

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Le KRACH boursier et financier est en suspens depuis un an, mais l’histoire s’accélère et il pourrait advenir dans les semaines qui viennent, quelle forme risque-t-il de prendre et quelles seront les conséquences pour l’économie de notre pays et nos concitoyens ?

Une montagne de dettes et une montagne de risques. Ce sont les raisons fondamentales pour lesquelles ce KRACH risque d’être si fort. Les Etats occidentaux ont bien trop fait tourner la planche à billet depuis 2008 et à nouveau depuis les confinements du COVID. La plupart ont une dette publique supérieure à 100 % du PIB. Les Etats-Unis ont atteint 31 400 milliards de dollars et 124 % du PIB, la France est à 3014 Milliards d’euros soit 112,5 % du PIB. Il était impossible de trouver des préteurs pour de tels montants (l’épargne mondiale n’y aurait pas suffit), il a donc fallut faire tourner la planche à billet.

Résultat des courses, entre des montagnes d’argent en supplément dans le circuit et des tensions sur les marchés de l’énergie et des matières premières, nous avons désormais une inflation élevée. Elle tourne autour de 5-6 % en France depuis un an. Et c’est là que se referme le piège : les banques centrales pour limiter l’envolée des prix sont obligées de bloquer la croissance en augmentant le prix de l’argent. Et pour cela, elles augmentent les taux d’intérêts :  entre mars 2022 et juillet 2022 le taux passe de 0,25 % à 5,5 % pour la FED aux Etats-Unis et entre juillet 2022 et juillet 2023, le taux au jour le jour est passé pour la BCE de 0,25 % à 4,5 %.

Or, une augmentation aussi forte et rapide à forcément des effets sur le monde réel. Le marché immobilier a commencé le premier à montrer des faiblesses : les transactions sont bloquées en France et le début de baisse commence : 1 % depuis le début de l’année au niveau national, mais 5,5 % à Bordeaux sur un an et peut-être 10 % sur Lyon. A cela s’ajoute le fait qu’avec une inflation à 5 % par an, même si votre prix immobilier reste stable, cela implique 5 % de baisse de pouvoir d’achat. Les prix continuerons de baisser, car une hausse de 4 % des taux implique une baisse au minimum de 30 % de la capacité d’emprunt.

Passons aux choses sérieuses : curieusement, la bourse a tenu depuis un an contre vent et marées mais cela ne va pas durer. Le marché obligataire est celui qui souffrira le plus. Les obligations émises avant juillet 2022 en Europe (et donc avant la hausse de taux) ne valent en réalité plus rien et sont impossibles à négocier : qui va acheter une obligation qui arrive à échéance en 2052 avec 1 % de rapport annuel quand il peut en acheter une à échéance 2053 avec 4,5 % d’intérêt ? Il est donc possible que le décrochage soit de plusieurs dizaines de pourcent.

Mais les actions vont aussi fortement souffrir : lorsque les obligations rapportent désormais beaucoup (et avec moins de risques que les actions), ces dernières doivent être plus rentables, or malgré les énormes bénéfices actuels, ce n’est pas le cas. Il est donc logique que la bourse baisse aussi et sérieusement.

D’où le problème suivant qui nous touchera tous : les risques de faillite bancaire. Car toutes les banques sont engagées sur les 3 marchés précédents et ont pris de gros risques (car c’est ce qui rapporte !):  lors du dernier « stress-test » effectuée par la BCE sur les banques européennes, ce sont les banques françaises qui essuient le plus de pertes. La Banque postale tomberait ainsi à 0,05 % de capitaux propres. Néanmoins pas de panique inutile, elles ne feront pas faillites. Le risque le plus grand est celui d’une vacance bancaire (fermeture provisoire) comme en Grèce ou à Chypre avec une limitation du montant des retraits et une recapitalisation (avec financement par la planche à billet, bien sûr !).

Les conséquences sur l’économie réelle risquent d’être sévères, les entreprises seront dans une situation difficile d’où des risques accrus de licenciement. Des banques bloquées pourront prêter moins d’argent aux entreprises et aux particuliers. Et l’Etat aura le plus grand mal à financer sa dette sur un marché sinistré.

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